L'OMC a accueilli le 11 janvier 2007 son 150e membre : le Viêt Nam. L’échec des négociations multilatérales du cycle de Doha n’a pas entamé la persévérance des autorités vietnamiennes à faire aboutir des négociations démarrées il y a douze ans. L’accession du Viêt Nam va lui permettre, avec la réduction des barrières aux échanges, d’accroître son intégration au marché mondial ; elle va aussi le mettre à l’abri d’éventuelles discriminations commerciales. Cette adhésion renforce également les signaux positifs vers l’étranger alors que les investissements directs vers le Viêt Nam s’intensifient (2 milliards de dollars en 2005 selon la CNUCED, soit près de 11% de l’investissement total). Ces investissements étrangers dynamisent les secteurs exportateurs, notamment le textile et l’électronique, et participent à la vitalité de l’économie. La croissance a dépassé 8% en 2005 et 2006 ; elle fait du Viêt Nam le champion du dynamisme économique en Asie du Sud-Est.
Mais des défis importants restent à relever. Les entreprises nationales mises en place par le régime communiste vont devoir s’adapter à la concurrence étrangère. Le secteur agricole, qui représente 20% du PIB et assure les revenus de deux tiers des 84 millions de vietnamiens, risque de souffrir de la baisse des soutiens internes consentie lors des négociations.
Dans le cadre d’une analyse prospective des conséquences de l’entrée du Viêt Nam à l’OMC menée par des institutions économiques françaises et vietnamiennes, le CEPII entreprend cette année une évaluation avec le modèle MIRAGE des impacts des engagements négociés par le Viêt Nam et ses partenaires.
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