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  Juin 2007    
7  
     

Les pays riches protègent 7 fois plus leur agriculture que leur industrie : le droit de douane moyen appliqué aux importations agricoles est de 20,1%, celui appliqué aux importations industrielles est de 2,6%.

La protection agricole n’est pas l’apanage des économies développées ; celle des pays en développement (21,9%) est, en moyenne, plus élevée (carte 1). C’est le grand écart entre la protection de l’agriculture et celle des autres secteurs qui caractérise les pays riches (carte 2).

Alors qu’ils sont largement ouverts dans le secteur industriel et que l’agriculture concentre les avantages comparatifs de nombreuses économies en développement, pourquoi les pays développés restent-ils très protectionnistes dans l’agriculture ? Pourquoi a-t-il fallu attendre la conclusion du cycle de l’Uruguay (1995) pour voir apparaître les premiers engagements en matière de libéralisation agricole ?

Dans les pays développés, comme partout dans le monde, l’agriculture n’est pas un secteur comme les autres :
- Alors qu’ils pourraient s’approvisionner à moindre coût sur les marchés mondiaux, les différents pays veulent maintenir sur leur sol une activité agricole. L’autosuffisance alimentaire reste un objectif prioritaire pour beaucoup et la capacité à exporter des produits agricoles et à fournir de l’aide alimentaire constitue une arme stratégique et diplomatique importante, qui resurgit avec force à chaque période de crise.
- L’agriculture est « multifonctionnelle » et rend d’autres services à la communauté que la simple production de biens de consommation. Elle est une activité essentielle du monde rural et un élément important de l’aménagement du territoire. A l’heure actuelle, face aux incertitudes sur le futur des biocarburants et de la chimie verte, de nombreux pays tiennent à ne pas hypothéquer une carte qui pourrait se révéler maîtresse pour leur avenir industriel et énergétique.
- Les lobbies agricoles (producteurs et propriétaires fonciers) sont, partout, des acteurs majeurs de l’arène politique, ancrés dans les sphères d’influence depuis plus longtemps qu’aucun autre. Qui plus est, pour préserver la cohésion territoriale et la représentation des zones périphériques, les découpages électoraux de la quasi-totalité des pays développés donnent aux régions rurales un poids « démocratique » plus important que ne le ferait une simple pondération démographique.

La cristallisation protectionniste sur ce secteur explique pourquoi la question agricole reste la clé de voûte des négociations commerciales. Le succès du Cycle de Doha (resté bloqué après la dernière rencontre de Postdam) est conditionnel à l’obtention du compromis suivant : la fin de l’exception agricole au Nord et l’abaissement général des droits de douane au Sud, principalement dans l’industrie.

   
     
Les chiffres sont extraits du « Panorama mondial des politiques commerciales »,
La Lettre du CEPII n°267, mai 2007 et basés sur la nouvelle version de la base MAcMapHS6v2.03 pour l’année 2004.