La productivité horaire du travail dans l’ensemble de l’économie marchande a augmenté deux fois plus vite aux Etats-Unis (3% par an) que dans l’UE-15 (1,5%) sur la période 1995-2004. Sur les années 1980-1995, les gains de productivité avaient été plus rapides en moyenne dans l’UE qu’aux Etats-Unis : 2,4% contre 1,5%.
La base EU KLEMS, d’où proviennent ces données, permet de repérer l’origine des gains de productivité horaire, en distinguant les contributions respectives des changements dans :
- la composition du travail (notée L sur le graphique ci-dessous),
- l’intensité capitalistique (K), le capital étant distingué selon qu’il s’agit d’équipements faisant appel aux technologies de l’information et de la communication (Kit) ou non (Kn),
- la productivité globale des facteurs (PGF).
Sur les années 1995-2004, c’est la contribution des progrès de la PGF (1,6 points de % par an aux Etats-Unis, et seulement 0,3 point dans l’UE 15) qui creuse l’écart entre les deux zones.
Au sein de l'UE, les gains de PGF sont relativement élevés au Royaume-Uni et en France. En Italie et en Espagne, la productivité globale des facteurs se détériore et annule une grande partie des gains provenant de l’amélioration de la qualité du travail et d’une plus forte intensité capitalistique.
Les données disponibles par secteur indiquent notamment que, dans celui de la distribution, la contribution de la PGF s'élève à 3,2 points aux Etats-Unis et à seulement 0,4 point dans l’UE 15.
Le projet EU KLEMS, financé par la DG Recherche de la Commission européenne, est mené par des équipes de chacun des pays membres de l’UE, travaillant selon un cadre unique sur des données nationales désagrégées en 72 branches. Le CEPII a effectué le travail sur la France. Des bases de données comparables ont été établies pour les Etats-Unis et le Japon.
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