Il y a 50 ans, le traité de Rome établissait le Marché commun européen.
L'Acte unique, signé en 1986, prévoyait la réalisation du marché unique à l'échéance de 1992. Les frontières des Etats membres ne seraient plus un obstacle aux échanges : à distance égale, deux régions européennes échangeraient autant, qu’elles soient séparées ou non par une frontière nationale.
Pourtant, l’ "effet frontière" existe toujours.
On estime ainsi que le franchissement d'une frontière à l'intérieur de l'Union Européenne divise par 13 les échanges commerciaux, toutes choses égales par ailleurs et en moyenne, à la fin des années 1990. Vingt ans plus tôt, la présence d'une frontière diminuait de vingt fois les échanges.
Cet effet frontière est très variable selon les secteurs ; il divise par deux les échanges d’instruments de mesure ou de produits en cuir, mais par plusieurs dizaines ceux de boissons, de produits alimentaires ou de produits métalliques. Le marché unique a permis une poursuite des progrès de l'intégration du marché européen, mais n’a pas provoqué une rupture aussi nette que celle créée outre-Atlantique par l’accord de libre-échange de 1989 entre les Etats-Unis et le Canada.
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