Selon les dernières statistiques de la BRI, les banques occidentales ont réduit de 210 milliards de dollars leurs stocks de créances sur l’Europe de l’Est entre juin et décembre 2008, soit une baisse de 12%.
Graphique 1 : Créances consolidées des banques occidentales
sur l’Europe de l’Est, en milliards de dollars
Ce désengagement des banques étrangères est :
- moindre que celui enregistré sur ces six mois en Amérique latine ou en Asie (-17% dans les deux cas) ;
- mais bien plus significatif en % du PIB, du fait que les secteurs bancaires d’Europe de l’Est sont dominés à 75% par les banques étrangères (essentiellement d’Europe de l’Ouest) ;
- il est plus rapide que celui observé lors de la crise asiatique de 1997-1998 : en 6 mois, l’exposition des banques étrangères avait reculé de 3%, et de 20% sur l’ensemble de l’année.
L’attitude des banques étrangères en Europe de l’Est est donc observée avec beaucoup d’inquiétude, même si l’on peut penser que les banques des pays les plus largement exposés à la région (Autriche, Suède) feront tout pour maintenir l’activité de leurs filiales, jusqu’ici source d’une part importante de leurs profits.