La population âgée de 65 ans et plus va augmenter en France de 8,6 millions de personnes entre 2005 et 2050 ; dans le même temps, la population d’âge actif (15-64 ans) augmentera 20 fois moins (0,4 million). Comment le système de retraite va-t-il faire face à ce choc démographique ?

Après plusieurs réformes touchant aux paramètres du système actuel, une refonte structurelle est à l’étude. Il s’agirait de passer à un système de comptes notionnels, comparable à ceux déjà introduits en Suède ou en Italie. Le principe de base de ce système s’inspire de la capitalisation : les cotisations acquittées chaque année sont « créditées » sur un compte individuel ; les pensions que chaque individu reçoit tout au long de sa retraite sont calculées de façon à égaliser leur valeur actualisée à la valeur acquise par les cotisations inscrites à son crédit. Cependant le système continue de fonctionner par répartition : les cotisations courantes financent les pensions courantes.

Grande clarté, mécanismes autorégulateurs, lien explicite entre cotisations et pensions constituent les principaux avantages des comptes notionnels. Ce système ne fera toutefois pas apparaître de solution miracle : une fois épuisée la possibilité d’allonger la durée de cotisation, le choix devra porter sur l’arbitrage entre hausse des cotisations et générosité du système.