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N� 1993-02 |
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Mai |
Cr�dit et dynamiques �conomiques |
Michel Aglietta Virginie Coudert
Beno�t Mojon |
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La longue récession de
l'économie mondiale dans les années 1990 redonne de l'éclat
aux conceptions financières du cycle économique. La mode du cycle
réel, qui avait prévalu dans le sillage de la nouvelle économie
classique, a du mal à appréhender les événements qui
se sont succédé depuis 1989, si tant est qu'elle ait eu une part
de vérité empirique. Les faillites bancaires aux Etats-Unis et dans
les pays scandinaves, l'effondrement des prix des actifs patrimoniaux au Royaume-Uni
et au Japon, après leur ascension vertigineuse, peuvent difficilement être
imputés à des chocs dans les conditions réelles de production.
Il paraît plus raisonnable de les rapporter aux perturbations provoquées
par la libéralisation financière à l'intérieur des
pays et entre les pays.
Si cette hypothèse minimale de travail peut être retenue, de nombreuses questions en découlent. La libéralisation financière a-t-elle modifié les interactions entre la finance et l'économie ? Si modification il y a, est-elle un phénomène transitoire pendant que les comportements s'ajustent à de nouvelles règles ou un caractère permanent du nouvel environnement financier ? Une finance ouverte et libéralisée provoque-t-elle des instabilités qui se répercutent dans les ajustements macro-économiques et doivent nous apprendre à vivre avec des fluctuations réelles beaucoup plus accusées qu'on en avait l'habitude dans les trente ans qui ont suivi la deuxième guerre mondiale ?
La première partie analyse les interactions entre l'accumulation de richesse sous forme d'actifs patrimoniaux qui peuvent être des supports de spéculation et l'accumulation du capital productif. On s'intéresse particulièrement à l'incidence des mouvements des prix relatifs de ces actifs patrimoniaux sur la dynamique de l'investissement et la convergence vers un équilibre de longue période, selon la nature de ces actifs patrimoniaux. Le crédit joue un rôle essentiel dans l'interaction entre ces deux types d'accumulation.
La deuxième partie s'intéresse aux dynamiques économiques liées à différents régimes de l'offre de crédit. On se préoccupe à la fois de l'accumulation du capital et de l'ajustement des prix nominaux dans la convergence vers un équilibre de long terme. On cherche ainsi à comparer les propriétés de deux régimes de l'offre de crédit : un régime de taux d'intérêt administré et d'une offre de crédit élastique à ce taux qui veut représenter une situation antérieure à la libéralisation financière ; un régime de crédit bancaire lorsque le taux d'intérêt flexible équilibre le marché du crédit .
La conclusion tire les leçons de ces exercices dans la perspectives des débats sur la réglementation financière et la politique monétaire. |
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Classification JEL |
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