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N� 1994-03 |
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Juin |
Transmission de la politique mon�taire
et cr�dit bancaire, une application � 5 pays de l'OCDE |
Fernando Barran Virginie Coudert
Beno�t Mojon |
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Les canaux de transmission de
la politique monétaire se sont modifiés avec la déréglementation-libéralisation
qui est apparue dans la plupart des pays. Si le canal par le taux d'intérêt
semble maintenant plus direct, l'effet des agrégats monétaires eux-mêmes
sur l'activité s'est sans doute transformé à mesure que leurs
définitions évoluaient. Parallèlement dans la dernière
récession américaine, des taux d'intérêt maintenus
très bas n'ont pas réussi à relancer l'activité dans
les délais habituels, notamment car la distribution de crédits a
été très faible. Ceci a jeté quelques doutes sur l'efficacité
des transmissions de la politique monétaire. Au canal par les taux d'intérêt,
certains auteurs ont proposé d'ajouter un canal par le crédit bancaire.
S'il est maintenant établi théoriquement - à la suite des
travaux de Stiglitz et Weiss (1981) -qu'il peut exister un "rationnement
d'équilibre" du crédit, l'équilibrage de ce marché
peut passer par d'autres variables que le taux d'intérêt, et ce rationnement
effectué par les banques dans les périodes de récession peut
sans doute avoir un impact macro-économique qui mérite d'être
étudié.
Si le crédit bancaire n'est pas entièrement substituable aux autres sources de financement - c'est le cas au moins pour les petites entreprises qui n'ont pas d'accès à d'autres sources de financement - la contrainte de rationnement peut exercer un effet restrictif sur la demande de biens, et aussi sur l'offre. Cet effet devrait pouvoir être mis en évidence au niveau macro-économique. Les travaux initiés par Bernanke et Blinder (1987, 1992) aux Etats-Unis ont permis de mettre en évidence une transmission de la politique monétaire spécifique au crédit bancaire. Au canal par les taux d'intérêt et la demande de monnaie, s'ajouterait un autre canal dit 'lending channel'. Ce dernier canal résulterait des effets spécifiques de la répercussion de la politique monétaire sur le crédit bancaire, ce qui regroupe aussi bien des effets liés au rationnement d'équilibre du
crédit, que d'autres liés à des mécanismes de "propagation financière", résultant du fait qu'un choc sur la politique monétaire peut se répercuter sur la richesse des entreprises et donc sur leur collateral et leur accès au crédit. Dans une première partie, nous rappelons les principaux travaux publiés dans la littérature sur ces questions. L'accent est mis sur les résultats empiriques, souvent contradictoires et peu conclusifs. Dans une deuxième partie, nous présentons des tests de causalité entre variables financières et variables réelles dans les grands pays de l'OCDE. Dans une troisième partie, nous étudions la réponse de l'économie à des chocs de politique monétaire, grâce à un modèle VAR. |
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Classification JEL |
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