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N� 1994-16 |
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Décembre |
L'apr�s CAEM : la dynamique des �changes
entre les pays de Visegrad |
Dominique Pianelli |
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Dès la suppression du cadre socialiste
qui, jusque fin 1990, définissait les conditions d'échanges réciproques,
les relations commerciales au sein du CAEM se désorganisent complètement.
L'obligation faite de régler les transactions en devises, de définir
les prix en fonction des standards internationaux entrave les échanges
entre partenaires ex-socialistes. En trois ans, entre 1989 et 1992, le commerce
entre les pays signataires de l'accord de Visegrad baissent de moitié.
La baisse des niveaux de transaction qui est inégalement répartie
selon les produits échangés s'accompagne d'une modification des
structures sectorielles des échanges, plus diversifiée selon les
pays et plus proche de celle qui prévaut dans les échanges avec
l'OCDE. Ainsi, l'augmentation des ventes à l'Ouest conjuguée à
la baisse des ventes à Visegrad peut être considérée
comme témoignant d'une adaptation des structures d'offre.
Une série d'études chiffrent un niveau qualifié de "normal"
des échanges post-CAEM, mesuré par la part d'un pays sur le marché
du partenaire. Une structure géographique fictive du commerce extérieur
est obtenue à partir d'hypothèses diverses. De façon générale,
les échanges des pays de l'accord de Visegrad avec leurs partenaires
de l'ancien CAEM seraient aujourd'hui en deçà de leur niveau "normal".
Les trois pays disposeraient donc, après la forte contraction de leurs
échange mutuels observée comparativement à la période
socialiste, d'un potentiel d'accroissement de leurs parts de marché sur
l'ancien CAEM allant de 15 à plus de 40 % par rapport au niveau de 1992-1993.
L'entrée en vigueur en mars 1993 de l'accord de libre échange
entre Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie devrait
favoriser une relance du commerce intra-zone.
Les chocs majeurs de la désorganisation des échanges et de la
réforme des économies peuvent être aujourd'hui considérés
comme absorbés. En conséquence, le commerce bilatéral entre
pays signataires de l'accord de Visegrad, dont la baisse a permis d'assainir
les bases de l'échange, du point de vue structurel et institutionnel,
devrait cesser de diminuer, voire reprendre. Néanmoins, la division tchécoslovaque,
pourrait, du fait de la part prépondérante occupée par
l'ex-Tchécoslovaquie dans les exportations au sein de la zone infléchir
quelque peu le rythme de la dynamique qui se dessine. Dans tous les cas, la
taille relativement réduite du marché de Visegrad implique des
échanges structurés par un partenaire majeur, qu'il s'agisse de
l'Europe occidentale ou de l'(ex)URSS et octroie au commerce intra-zone un caractère
résiduel. La très forte réduction de l'offre adressée
à l'ex-URSS a reporté sur l'Ouest cette fonction de structuration. |
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