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N� 1995-02 |
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Mars |
L'organisation de la politique �conomique
dans un cadre strat�gique |
Pierre Villa |
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La question de la coordination des politiques
économiques et de l'indépendance des banques centrales pose un problème
lorsqu'on remonte aux instruments : les agents privés ne peuvent former
des anticipations d'inflation s'ils ne connaissent pas entièrement le policy
mix (la politique monétaire donne une information insuffisante) et, dans
un modèle à anticipations rationnelles, il existe une relation de
cohérence obligée entre les politiques monétaire et budgétaire
qui, en économie ouverte, se dédouble en cohérence absolue
et cohérence différentielle. Pour traiter cette question, nous construisons
un modèle d'économie ouverte avec courbe d'offre à la Lucas,
avec coûts en développement et sans courbe LM. Cela permet de symétriser
les politiques monétaire et budgétaire et de dérouler facilement
tous les résultats. La coopération externe dans les règles
de politique budgétaire est toujours productive et, de manière générale,
lorsque la coopération externe dans les règles est productive, la
non-coopération dans les politiques discrétionnaires du même
policy-mix amène à sous-réagir. Il en résulte qu'aucun
régime de change ne domine du point de vue des règles. L'indépendance
de la banque centrale ajoute un conflit d'objectif à la non-compatibilité
des politiques monétaire et budgétaire en économie ouverte.
Ce conflit ne peut pas être résolu en supposant que chaque instance
tient compte de son influence sur la politique de l'autre (Equilibre Conjectural
Cohérent). Trois solutions sont possibles : (1) une des autorités
se soumet à l'autre et assure la crédibilité de sa politique,
(2) les autorités multiplient les objectifs (par exemple elles ajoutent
à la gestion du dilemme inflation-chômage le dilemme taux d'intérêt
réel-déficit public) , (3) enfin elles se coordonnent au niveau
interne de façon à tenir compte de la non indépendance des
instruments et annoncent leurs poids dans cette procédure. Dans les deux
dernières configurations, la problématique d'un banquier central
conservateur perd de sa signification en raison de la multiplicité des
objectifs et de l'origine partiellement budgétaire de l'inflation. |
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