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N�1995-11 |
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Décembre |
R�gionalisation et �changes de biens interm�diaires |
Lionel Fontagné
Michael Freudenberg Deniz Ünal |
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La globalisation de l'économie
mondiale résulte de la réorganisation de la production sur une base
mondiale et non plus nationale. Le chapitre 1 du présent rapport souligne
que les firmes approvisionnent le marché global sur la base d'une articulation
renouvelée entre produits et processus de production. Cette réalité
a justifié un renouveau de la théorie du commerce international,
renouveau dont le résultat principal est l'existence d'un gain spécifique
à l'échange de biens intermédiaires : la spécialisation
verticale (sur des segments de processus) plutôt qu'horizontale (sur des
processus entiers) renforce les bénéfices de l'intégration
internationale. Deux méthodologies distinctes peuvent être employées
pour identifier les échanges de produits intermédiaires : l'une
utilise les tableaux entrée-sortie (TES), l'autre des statistiques sur
le commerce international. Utilisant la première méthode, le chapitre
2 réfléchit en termes de cohérence des systèmes productifs
régionaux : les importations intermédiaires se font-elles prioritairement
sur la base d'un commerce intra- ou extra-régional ? Dans le cas de la
Communauté européenne et sur la période 1959-1991, il apparaît
que la division verticale du travail s'est fortement développée
en Europe, mais avant tout sur une base régionale. Cependant, malgré
les avantages d'une analyse en termes de TES, la nomenclature utilisée
demeure trop agrégée : 59 industries au niveau le plus détaillé
et seulement deux fournisseurs (CE et pays tiers). Cette méthode permet
d'évaluer l'imbrication des système productifs nationaux, mais ne
peut l'appréhender en termes de stades d'élaboration ou par partenaire.
La seconde méthodologie, utilise les statistiques du commerce extérieur.
On réagrège une nomenclature très détaillée
(5000 produits) sur la base de l'utilisation supposée : produits primaires,
transformés, pièces détachées et produits finis. Les
flux sont alors classés dans deux "enveloppes" : d'une part,
les produits "intermédiaires" regroupant les trois premières
catégories; d'autre part, les produits finis, destinés à
des utilisations finales pour la consommation ou l'investissement. Suivant cette
seconde méthode, le chapitre 3 vise à comparer les performances
relatives de quatre zones déclarantes en 1992 : la CE, l'AELE, les Etats-Unis
et le Japon. La spécialisation des quatre zones révèle que
l'insertion dans le commerce international de la CE et de l'AELE est d'abord régionale.
Dans sa dernière section, le chapitre 3 montre l'importance des flux croisés
intra-produit pour les quatre zones déclarantes, et en particulier pour
les pays de la Communauté européenne. Cette observation est, à
des degrés divers, valable pour tous les stades, aussi bien pour les produits
intermédiaires que les biens finals. Complétant cette approche,
le chapitre 4 cerne le phénomène de "commerce intra-branche"
en intégrant une distinction entre différenciation horizontale et
verticale (reflétant une différence de qualité). |
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Mots-clés |
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Classification JEL |
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