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N� 2001- 01 |
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Janvier |
Pouvoir prédictif
de la volatilité implicite dans le prix des options de change |
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Bronka Rzepkowski |
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Les marchés dérivés
ont connu une très forte expansion ces dernières années.
Une large variété d'options et de futures sont quotidiennement échangés
sur indices boursiers, taux d'intérêt, obligations et devises. Ces
marchés, en traitant l'information disponible plus rapidement que les marchés
au comptant, produisent une information spécifique sur les anticipations
des opérateurs. Une question importante pour les économistes, les
analystes de marché et les banques centrales a trait au contenu informationnel
de ces instruments.
L'une des évolutions majeures des années 1990 a été le développement du marché de gré à gré des options. Contrairement aux marchés organisés, les options sur ce marché sont cotées en volatilité implicite. Celle-ci reflète la variabilité anticipée du cours de l'actif sous-jacent sur la durée de vie de l'option ; elle fournit donc une évaluation du risque perçu par les opérateurs, dont l'avantage est d'être directement observable. Cette volatilité implicite est en fait souvent considérée comme la meilleure prévision de la volatilité future, quel que soit l'actif sous-jacent. La très grande majorité des études empiriques visant à mesurer le pouvoir prédictif de la volatilité implicite utilise des options traitées sur les marchés organisés. Le recours à une formule d'évaluation d'options est alors nécessaire pour extraire cette volatilité anticipée des prix d'options cotés. Dans ce cas, l'estimation implique un test d'hypothèses jointes d'efficience informationnelle du marché des options et de validité du modèle d'évaluation d'options retenu.
Contrairement à ces études, les données utilisées dans cet article sont issues du marché de gré à gré. L'objectif est de déterminer si la volatilité implicite à-la-monnaie à un mois du dollar/yen et de différentes devises du MCE (mark/franc, mark/peseta et mark/lire) est une prévision sans biais et efficiente de la volatilité future de juillet 1995 à mars 1998. Les performances prédictives de cette volatilité sont comparées à celles de prévisions hors échantillon résultant de modèles de séries temporelles. Ces dernières peuvent être simples comme la volatilité historique ou historique pondérée ou provenir de l'estimation de modèles économétriques de type Garch et exponentiel Garch, ce dernier autorisant une réponse asymétrique de la variance conditionnelle en fonction du signe des chocs.
Alors que la volatilité implicite du dollar/yen est une prévision sans biais et conduit aux erreurs de prévision hors échantillon les plus faibles, l'efficience informationnelle est rejetée pour les trois monnaies européennes. L'explication proposée dans cet article met l'accent sur un "problème du peso", issu des incertitudes sur l'entrée des pays, dès le premier tour, dans l'union monétaire. Dans ce contexte de changement de régime probable mais incertain, le taux de change à terme est susceptible de surestimer la dépréciation des monnaies à l'échéance. Or, la volatilité implicite étant à-la-monnaie, le prix d'exercice de l'option est égal au taux de change à terme. Ainsi, tout "problème du peso" sur le change peut entraîner un "problème du peso" sur la volatilité anticipée par le marché. La volatilité implicite surestimerait alors la volatilité future de manière systématique. Pour tester cette hypothèse, les erreurs de prévision ont été régressées sur un indicateur de l'asymétrie de la densité de probabilité du taux de change futur, révélatrice d'une éventuelle anticipation de changement de régime. Les tests valident cette hypothèse pour les trois devises européennes.
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Résumé |
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Efficience, volatilité implicite,
options, Garch, Exponentiel Garch |
Mot-clés |
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C22, G14, F37 |
Classification JEL |
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Texte
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