@TechReport{CEPII:1996-13,
author={Fabrice Capoën and Pierre Villa},
title={La coordination interne et externe des politiques économiques: une analyse dynamique},
year=1996,
month=décembre,
institution={CEPII},
type={Working Papers},
url={https://www.cepii.fr/CEPII/en/publications/wp/abstract.asp?NoDoc=46},
number={1996-13},
abstract={L’organisation de l’UEM repose sur plusieurs principes : l’indépendance de la Banque centrale à laquelle on affecte l’objectif d’inflation, l’abscence de coordination des politiques budgétaires entre elles et avec la politique monétaire, enfin l’encadrement de la politique budgétaire par des ratios prudentiels. Ce cadre institutionnel pose problème parce qu’il y a contradiction entre les critères de convergence et la coordination. Cette dernière implique une certaine marge de liberté pour que les pays puissent pratiquer une politique expansionniste lorsqu’ils sont atteints par des chocs dépressifs. Nous avions déjà fait la critique de ce modèle d’organisation dans un modèle statique Capoen, Sterdyniak, Villa (1994), Villa (1995). Dans une situation de chômage classique, il existe une relation de cohérence entre les politiques monétaires et budgétaires qui ne peuvent être indépendantes. En situation keynésienne, l’indépendance de la Banque Centrale introduit un conflit d’objectif qui amène à une politique budgétaire expansionniste et une politique monétaire restrictive. Dans le cadre néo-classique, cela aboutit à l’incapacité des deux instances à fournir une règle mixte commune qui permette au secteur privé de formuler des anticipations claires. Ce conflit d’objectif peut être résolu de trois manières : (1) on reconstitue l’unité de l’Etat et de la Banque centrale en coordonnant les politiques budgétaire et monétaire, (2) l’Etat est découragé et subordonne sa politique à celle de la Banque Centrale, (3) une des instances abandonne la régulation conjoncturelle pour gérer le dilemme dette publique/croissance. Cette approche a été critiquée principalement parce qu’elle ne prend pas en compte la dynamique. L’intérêt de l’étude dynamique que nous proposons est de quatre ordres:
- prendre en compte la dynamique de la dette publique et les restrictions sur la politique budgétaire imposées par les ratios prudentiels de Maastricht,
- étudier le conflit entre l’Etat et la banque centrale dans un cadre intertemporel : à court terme, les deux politiques sont antagonistes, la politique de l’Etat est subordonnée à
la politique monétaire à long terme,
- régler la question de la cohérence temporelle de la politique économique. Celle-ci peut prendre plusieurs aspects : (1) la politique monétaire est par exemple trop restrictive à
court terme et trop expansionniste à long terme parce que les agents anticipent une inflation de long terme qui a lieu dès le court terme, (2) La politique budgétaire est trop
expansionniste à court terme et trop restrictive à long terme parce que les agents anticipent la contrainte de dette publique et une inflation de long terme qui ont lieu dès le court
terme.
- traiter rigoureusement les anticipations rationnelles de prix et de taux de change ainsi que la dynamique patrimoniale, le ratio dette publique/PIB de Maastricht fixant le partage entre richesses publique et privée.},
keywords={}
}