Depuis une dizaine d’années, le protectionnisme est revenu sur le devant de la scène. Imposer des droits de douane sur les importations pour se protéger de la concurrence extérieure apparaît pour beaucoup comme une politique de bon sens, surtout lorsque des pays partenaires ont adopté des pratiques déloyales (dumping, subventions) ou ont eux-mêmes taxé leurs importations. Lors de la campagne présidentielle américaine, Donald Trump a promis de mettre en place un droit de douane universel s’il était élu. Cette décision peut donner lieu à une guerre commerciale mondiale en 2025 entraînant une perte de PIB mondial et un redéploiement général du commerce international. Si cette guerre peut “punir” la Chine – un objectif de Donald Trump –, elle ne pourra pas rééquilibrer la balance commerciale américaine et ne pourra impliquer qu’une modeste industrialisation des États-Unis au prix d’une réduction de son PIB. Un traitement américain plus agressif vis-à-vis de la Chine peut alléger le coût de cette guerre pour les autres pays. Antoine Bouët, Leysa Maty Sall, Yu Zheng

La filière agro-alimentaire représente le premier atout de la spécialisation du Mercosur, loin devant les filières sidérurgique et du bois-papier ; tandis que les produits mécaniques, électroniques et chimiques correspondent à ses principaux points de faiblesse. Les pays émergents d’Asie, dans leur ensemble, et le continent américain, sont les destinations privilégiées des exportations issues du Marché du Sud : un tiers du total vers ces chacune des deux zones contre moins d’un cinquième vers l’ensemble du continent européen en 2022. La part de la Chine dans les ventes et achats du Mercosur dépasse à elle seule celle de l’Europe. Pour aller plus loin, consultez les Profils du CEPII.

L’industrie française a besoin de choix politiques forts et courageux afin d’affronter les transformations nécessaires à la transition écologique et à la nouvelle donne internationale, souligne Vincent Vicard dans sa tribune au « Monde ».

La France est confrontée à un modèle de croissance à bout de souffle, et réduire nos déficits ne peut se faire qu’en s’attaquant à leurs racines : l’atrophie progressive de notre tissu productif, avec une économie de plus en plus déséquilibrée entre consommation et production nationale, et de plus en plus dépendante de la dépense publique, estime Thomas Grjebine dans une tribune au « Monde ».

La poussée inflationniste qui a suivi la pandémie présentait des caractéristiques propres liées aux conditions dans lesquelles elle est apparue. En particulier, la dynamique de l’inflation a été très différenciée selon les secteurs. Ces caractéristiques sont analysées en détail dans un chapitre des Perspectives de l’Économie Mondiale d'octobre 2024 qui s’interroge également sur l’ampleur de la réaction des banques centrales, la transmission monétaire, et les enseignements que l’on peut en tirer en matière de politique monétaire.
Téléchargez les présentations faites au Club du CEPII par Thomas Kroen (FMI) et Eric Monnet (CEPII, PSE, EHESS).

International Economics, une revue évaluée par un comité des pairs, publie des résultats de recherches dans le domaine de l'économie internationale appliquée. La revue encourage particulièrement les contributions empiriques qui incluent, mais sans s'y limiter, des sujets du commerce international, de la politique commerciale, de la macroéconomie en économies ouverte, de la finance internationale, des taux de change, des politiques financières et monétaires, du développement économique et de la migration. La préparation du numéro de décembre 2024 est en cours, mais certains articles sont d'ores et déjà disponibles en ligne et entièrement citables.