Focus
Seules les multinationales suffisamment complexes font de l’évitement fiscal
La question de l’évitement fiscal des multinationales a fait la une de l’actualité en 2021 avec l’accord international sur la réforme de la taxation des multinationales. Si l’importance du sujet ne fait plus débat, on savait peu de choses jusqu’à présent sur le type d’entreprises le plus susceptible de faire de l’évitement fiscal. Or, il s’avère que la complexité de la structure de détention des filiales des groupes – selon qu’elle dessine une organisation horizontale où la tête de groupe détient directement ses filiales ou, plus complexe, impliquant des chaînes de détention – joue un rôle important dans ces pratiques : seules les entreprises multinationales suffisamment complexes transfèrent les profits de leurs filiales les plus taxées vers celles localisées dans des pays à faible taxation. Manon Francois, Vincent Vicard
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| Vingt ans de plans sociaux dans l’industrie : quels enseignements pour la transition écologique ?
La transition écologique constitue un défi majeur pour l’industrie, qui sera confrontée à une transformation des modes de production et à une concurrence internationale intense dans les industries vertes. Les effets des plans sociaux intervenus dans l’industrie entre 1997 et 2019 éclairent les capacités d’ajustement du marché du travail français face à des chocs passés qui pourraient préfigurer ceux de la transition écologique. Ces plans sociaux se sont traduits par un fort coût individuel en matière d’emploi et de salaire. Contrairement à l’hypothèse de destruction créatrice, ils n’ont pas permis de réallocations de main-d'œuvre bénéfiques pour l’économie locale. Les salariés qui ont retrouvé un emploi travaillent dans des entreprises plus petites, moins créatrices de valeur et qui ont en moyenne un taux d’investissement 36 % plus bas que celles où sont employés les salariés n’ayant pas subi de plan social. Les zones d’emploi où un plan social a eu lieu connaissent, en outre, moins de créations d’entreprises, les emplois y sont plus précaires et le taux de chômage y est, 6 ans après, 12 % supérieur à celui des zones non touchées. Dans ce contexte, l’enjeu de la transition consiste moins à compenser les « perdants » qu’à développer des politiques permettant de concilier décarbonation et renforcement des tissus industriels. Axelle Arquié, Thomas Grjebine
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publications
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Edito
Le CEPII, partenaire du Printemps de l'économie 2023
6 avril à 11h00 "Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et Inflation Reduction Act : priorité donnée à l'environnement ou retour du protectionnisme ?"
7 avril à 11h00 "Dettes publiques et souveraineté nationale : enseignements des crises du XIIè au XXIè siècle".
Conférence-dédicace à l'occasion de la sortie du livre de Michel Fouquin, Conseiller au CEPII, membre du Conseil scientifique du Printemps de l'économie.
7 avril à 8h30 "Quelle fiscalité verte pour inciter à décarboner sans nuire au pouvoir d'achat, à l'emploi, à la compétitivité et aux finances publiques ?"
7 avril à 9h45 "Les effets macroéconomiques du changement climatique : une perspective européenne"
Deux sessions avec la participation de Lionel Fontagné, Conseiller à la Direction de l’Économie et de la Coopération Internationale, Banque de France, Professeur à l’École d’Économie de Paris, Conseiller scientifique au CEPII.
Programme et inscriptions >>
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Emplois
Podcast vidéo | Les mesures protectionnistes de l'Inflation Réduction Act américain : quelle en sera la portée ? Comment l’Union Européenne peut-elle réagir ?
Le mal-nommé Inflation Reduction Act met en place des incitations fiscales à la production et à l'utilisation d'énergies propres aux États-Unis en contrepartie d'une obligation de production et/ou de contenu local. Sa portée effective dépendra de nombreux facteurs : l’attractivité générale des États-Unis pour les investissements industriels, le bénéfice attendu au regard des surcouts imposés et les aides dont les entreprises sont susceptibles de bénéficier ailleurs. La réaction européenne se doit d’être multidimensionnelle : améliorer l’efficacité de ses propres dispositifs de soutien, consolider ses chaînes d’approvisionnement par des accords commerciaux, obtenir des États-Unis des dérogations…Discussion avec Antoine Bouët, directeur du CEPII, Laurence Nardon, chercheuse, responsable du programme Amérique du Nord, IFRI, et Vincent Vicard, adjoint au directeur du CEPII.
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International Economics:
le numéro de mai 2023 est en ligne
International Economics, une revue évaluée par un comité des pairs, publie des résultats de recherches dans le domaine de l'économie internationale appliquée. La revue encourage particulièrement les contributions empiriques qui incluent, mais sans s'y limiter, des sujets du commerce international, de la politique commerciale, de la macroéconomie en économies ouverte, de la finance internationale, des taux de change, des politiques financières et monétaires, du développement économique et de la migration. La préparation du numéro d'août 2023 est en cours, mais certains articles sont d'ores et déjà disponibles en ligne et entièrement citables.
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ISSN: 1255-7072
Directeur de publication : Antoine Bouët
Rédacteur en chef : Evgenia Korotkova
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