La crise de la dette souveraine en zone euro bouscule l’organisation de Maastricht : face à l’urgence et à la gravité de la situation, la clause de « non-renflouement » a été violée, la BCE a monétisé les dettes ; parallèlement, les pays en difficulté ont subi une véritable intrusion dans la conduite de leur politique économique. Toute l’architecture de la conduite des politiques économiques, de leur coordination et de leur surveillance est en cours de révision. Enfin, les Européens sont obligés d’inventer un schéma de partage des pertes en cas de rééchelonnement des dettes.
L’Eurogroupe se réunira le 3 juillet prochain pour finaliser le nouveau plan européen d’aide financière à la Grèce avec une participation « volontaire » du secteur privé dont les modalités sont en cours de discussion. La séance de travail proposée par le Club vise, d’une part, de tirer les implications des décisions du 3 juillet, évaluer les risques de contagion et plus généralement les perspectives des Etats membres en difficulté. Cette séance sera aussi l’occasion de faire le point sur les dispositifs de gestion de la crise (Fonds européen de stabilité financière, Mécanisme européen de stabilité financière) et sur la refonte de la gouvernance en zone euro (semestre européen, pacte Euro+, etc). |