Le gouvernement a annoncé le 29 août un nouveau plan de relance de la construction avec des mesures visant à libérer le foncier privé et à augmenter l’offre de logements neufs. Ce plan, comme ceux qui l’ont précédé, part du constat qu’il manquerait 1 million de logements en France. Ce constat ne va pourtant pas de soi.
Mme Lagarde s’est récemment excusée des prévisions trop pessimistes du FMI concernant le R-U. Pourtant, les résultats de ce pays tiennent moins aux bienfaits de l’austérité budgétaire qu’à une politique économique visant à doper la croissance en stimulant un boom immobilier.
Les débats sur la perte de compétitivité de l’économie française négligent une cause structurelle permettant d’expliquer l’augmentation du déficit courant français : le cycle immobilier.
A l’heure où les prix de l’immobilier semblent amorcer une baisse en France, regarder leurs évolutions de long terme permet d’éclairer sur les risques d’une chute brutale.
Le président de la République vient d’annoncer des mesures d’urgence en faveur de la construction. Il parait pourtant difficile de concilier cet objectif avec une baisse des prix de l’immobilier : l’investissement résidentiel est fortement corrélé aux prix de l’immobilier dans les pays de l’OCDE.
En réaction à la spectaculaire hausse des prix de l'immobilier en France, le gouvernement projette la construction de 500 000 logements par an. Pourtant, force est de constater que ce boom de l’immobilier ne provient pas tant de l’évolution des fondamentaux que d'un phénomène de bulle.