Le CEPII vous présente ses meilleurs vœux pour 2017
L’année 2016 a marqué une rupture politique dans le rapport à la mondialisation, qui ouvre une période d’incertitude lourde d’enjeux potentiels, que le CEPII s’efforcera d’éclairer au mieux en 2017.
Par Sébastien Jean
Pour l’économie mondiale, l’année 2016 pourrait bien s’avérer avoir été une année de rupture. Depuis quelques années déjà, s’accumulent les signes d’évolution structurelle des relations économiques internationales, qui ne sont décidément plus ce qu’elles étaient avant la crise économique et financière de 2008-2009. Les flux d’échange économiques sont intenses mais semblent avoir atteint un seuil, comme en témoigne le commerce international qui ralentit, les flux de financement bancaires internationaux qui n’ont plus jamais retrouvé leur niveau d’avant-crise, ou les investissements directs à l’étranger qui se transforment mais manquent de dynamisme, hormis ceux émanant de Chine. Dans le même temps, les interdépendances sont plus élevées que jamais, sur fond de politique monétaire non conventionnelle, d’abondance de liquidités souvent sources d’instabilité, de menace de stagnation séculaire dans les économies développées, d’impératif de transition ou de crainte de ralentissement dans les économies émergentes.
Si ces transformations économiques ne sont pas nouvelles, elles ont semblé se cristalliser politiquement en 2016, sous la forme d’une réaction marquée contre la mondialisation. Le Brexit et l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis sont emblématiques de ce phénomène. Dans les deux cas, les analyses fines des votes ont montré que le degré d’exposition à la concurrence internationale en avait été l’un des déterminants importants, même s’il est loin d’en avoir été le seul. En Europe, la crise des réfugiés suscite des tensions politiques toujours très vives, tandis que les projets de traités commerciaux ont fait l’objet d’intenses controverses.
Au travers de ces différentes expressions, la mondialisation devient une ligne de fracture politique de plus en plus marquée. Au sein des Nations, entre ceux qui y voient un facteur d’ouverture et de progrès et ceux qui en déplorent les effets déstructurants et parfois déstabilisants. Entre les Nations, parce que les relations commerciales véhiculent des intérêts souvent contradictoires, et que les institutions internationales de l’après-guerre sont inadaptées au monde d’aujourd’hui, dans lequel les économies émergentes ne peuvent plus être cantonnées à des rôles subalternes.
Comment les coups d’éclat politiques de 2016 vont-ils transformer les relations économiques internationales, alors même que la coopération semble plus indispensable que jamais sur des questions telles que le changement climatique, la stabilité financière ou la croissance ? Dans un premier temps au moins, c’est l’incertitude qui domine, et les enjeux sont lourds. Pour les éclairer, il est plus que jamais nécessaire de rassembler des informations pertinentes et circonstanciées, et de proposer des analyses basées sur des travaux de recherche approfondies mais accessibles à tous. L’équipe du CEPII s’y est activement employé en 2016, par ses bases de données, ses publications (environ 350 cette année), ses interventions, ses séminaires et conférences (54 y compris celles du Club du CEPII). Ces travaux rencontrent un large écho, comme en témoigne par exemple l’intense fréquentation de notre site internet (plus d’un million de pages vues, plus de 250 000 visites, plus de 100 000 téléchargements l’an dernier, d’après les chiffres Xiti), et la récente mission d’évaluation du Centre conduite sous la présidence du Professeur François Bourguignon qui a souligné la qualité de ses travaux et leur reconnaissance, tout en pointant des pistes d’améliorations. Autant d’encouragements pour nous à redoubler d’efforts en 2017 pour donner à comprendre l’économie internationale et ses évolutions.
Toute l’équipe du CEPII se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2017 !
Si ces transformations économiques ne sont pas nouvelles, elles ont semblé se cristalliser politiquement en 2016, sous la forme d’une réaction marquée contre la mondialisation. Le Brexit et l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis sont emblématiques de ce phénomène. Dans les deux cas, les analyses fines des votes ont montré que le degré d’exposition à la concurrence internationale en avait été l’un des déterminants importants, même s’il est loin d’en avoir été le seul. En Europe, la crise des réfugiés suscite des tensions politiques toujours très vives, tandis que les projets de traités commerciaux ont fait l’objet d’intenses controverses.
Au travers de ces différentes expressions, la mondialisation devient une ligne de fracture politique de plus en plus marquée. Au sein des Nations, entre ceux qui y voient un facteur d’ouverture et de progrès et ceux qui en déplorent les effets déstructurants et parfois déstabilisants. Entre les Nations, parce que les relations commerciales véhiculent des intérêts souvent contradictoires, et que les institutions internationales de l’après-guerre sont inadaptées au monde d’aujourd’hui, dans lequel les économies émergentes ne peuvent plus être cantonnées à des rôles subalternes.
Comment les coups d’éclat politiques de 2016 vont-ils transformer les relations économiques internationales, alors même que la coopération semble plus indispensable que jamais sur des questions telles que le changement climatique, la stabilité financière ou la croissance ? Dans un premier temps au moins, c’est l’incertitude qui domine, et les enjeux sont lourds. Pour les éclairer, il est plus que jamais nécessaire de rassembler des informations pertinentes et circonstanciées, et de proposer des analyses basées sur des travaux de recherche approfondies mais accessibles à tous. L’équipe du CEPII s’y est activement employé en 2016, par ses bases de données, ses publications (environ 350 cette année), ses interventions, ses séminaires et conférences (54 y compris celles du Club du CEPII). Ces travaux rencontrent un large écho, comme en témoigne par exemple l’intense fréquentation de notre site internet (plus d’un million de pages vues, plus de 250 000 visites, plus de 100 000 téléchargements l’an dernier, d’après les chiffres Xiti), et la récente mission d’évaluation du Centre conduite sous la présidence du Professeur François Bourguignon qui a souligné la qualité de ses travaux et leur reconnaissance, tout en pointant des pistes d’améliorations. Autant d’encouragements pour nous à redoubler d’efforts en 2017 pour donner à comprendre l’économie internationale et ses évolutions.
Toute l’équipe du CEPII se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2017 !