27e Rendez-Vous de la Mondialisation.

Mercredi 3 octobre 2012 de 17 heures à 19 heures 30

Centre d'analyse stratégique
18, rue de Martignac - 75007 Paris

Aujourd’hui dans une période où les économies européennes sont fragiles, où la reprise américaine semble plus faible qu’anticipé, où les croissances chinoises et indiennes donnent des signes d’essoufflement, l’Afrique apparaît sur une note plus positive. L’Afrique subsaharienne a renoué avec la croissance économique à partir de 1995. Cette dernière est montée en puissance pour atteindre un rythme annuel supérieur à 6% jusqu’à la crise 2008-2009. Si le rythme de croissance du PIB a fortement décéléré en 2009, dès 2010, la région a retrouvé son dynamisme et devrait continuer de croître vigoureusement à moyen terme.

L’Afrique subsaharienne se caractérise par sa diversité géographique, son essor démographique, la pluralité des histoires et des identités ainsi que par les disparités de développement d’un pays à l’autre. Aux analyses mettant l’accent sur une croissance économique inégalitaire concentrée dans certains secteurs et dans certaines régions, sur fond de forte instabilité géopolitique et de pauvreté, succèdent des expertises qui font davantage de place à des paramètres tels que l’apparition de classes moyennes urbaines et la bancarisation naissante issue des transferts de l’immigration. Cela suffira-t-il à créer une nouvelle donne de nature à résorber de manière pérenne les déséquilibres ?

Si les incertitudes restent grandes sur le visage de l’Afrique subsaharienne en 2050, de nombreux analystes soulignent l’importance des changements institutionnels, du renforcement de l’état de droit et de l’amélioration de la gouvernance. La stabilité institutionnelle ne découlera pas automatiquement de la croissance économique attendue, même si celle-ci est forte. Entre défis démographiques et défis socio-économiques, quelle forme politique originale pourrait émerger ? Quelle sera la corrélation entre développement, démocratisation, prévention des conflits et stabilité politique ?

Personne ne peut désormais sous-estimer l’Afrique subsaharienne où vont se jouer de grandes batailles d’influence. L’impact du développement de cette région aura des conséquences mondiales majeures. Si les pays émergents, notamment la Chine, ont déjà intégré une « stratégie africaine », le reste du monde va devoir combler son retard et élaborer de nouveaux équilibres géoéconomiques. Une stratégie régionale plus poussée de la part des pays d’Afrique subsaharienne leur permettrait-elle de peser davantage au niveau mondial ? D’autres interactions, n’étant pas uniquement basée sur l’exploitation des ressources, sont-elles possibles ?
 

PROGRAMME
 

Ouverture par Vincent Chriqui, Directeur général du Centre d’analyse stratégique

Avec, par ordre d’intervention :

Philippe HUGON, directeur de recherche à l’IRIS
« L'Afrique subsaharienne : atouts, faiblesses, défis et enjeux de gouvernance »

Sylvie BRUNEL, professeur des universités à l’Université Paris-IV Sorbonne
« La soutenabilité de la croissance africaine : impact des pressions démographiques et environnementales »

Jean-Marc CHÂTAIGNER, directeur général adjoint de la Direction de la mondialisation, du développement et des partenariats au ministère des Affaires étrangères et européennes
« L’impact du développement de l’Afrique subsaharienne sur le reste du monde : vers de nouvelles interactions ? »

Rendez-vous présidé par Lionel ZINSOU, président de PAI Partners, membre du comité directeur du think tank de l’Institut Montaigne