Energie & Mondialisation : vers une nouvelle donne ?
|
Après plus d’un siècle et demi d’abondance à bas coût, l’énergie est entrée dans une période de hausse des prix inéluctable. Le poids des hydrocarbures dans notre balance commerciale de même que la menace du réchauffement climatique nous conduisent à en réduire la consommation et à ajuster nos modèles de croissance et nos modes de vie. Comment des lors, procéder aux arbitrages nécessaires dans le cadre d’une transition énergétique efficace et bien comprise ?
[Revivre en direct l'événement] La Chine est d’autant plus représentative d’une explosion de la demande des pays émergents qu’elle représente à elle seule 33 % de l’augmentation de la demande d’énergie actuelle selon l’AIE. Loin devant les États-Unis, elle est aujourd’hui le premier pays énergivore de la planète Sa très forte croissance industrielle et son poids démographique tirent fortement la demande mondiale à l’origine, pour les puissances occidentales, d’une dépendance accrue aux importations d’énergie, notamment pétrolières. La Chine s’est lancée dans une stratégie de maîtrise de la consommation d’énergie sur le plan domestique et de multiplication des relations bilatérales sur le plan extérieur. Cela peut-il changer la donne mondiale et avec elle les équilibres géopolitiques actuels ? Si l’énergie dépend de la géopolitique, elle influe également sur le développement. La fourniture d’énergie se traduit par d’importants progrès économiques et sociaux dans les pays en développement et les pays émergents. Qu’en est-il d’un accès universel à l’énergie dont la réalisation à l’horizon 2030 est soutenue par l’Union européenne dans le cadre de ses relations avec les pays tiers ? Confrontés au défi majeur du changement climatique, les États doivent endiguer les émissions de gaz à effet de serre. La transition énergétique paraît s’imposer. Sur la longue durée, l’Union européenne continue à afficher sa préférence pour la compétitivité vertueuse, celle d’une économie de moins en moins productrice de carbone et affranchie d’une dépendance excessive aux énergies fossiles importées. Ce chantier est à brève échéance immense et coûteux et ne laisse espérer des bénéfices qu’à long terme. Quelle est alors la démarche la plus pertinente : un "mix énergétique" différencié selon les régions du monde en raison des ancrages territoriaux qui perdurent ? Des efforts accrus en faveur de la sobriété des moyens de transports ? Une priorité accordée à l’efficacité énergétique des bâtiments ? Au-delà, se dessine la mise en perspective du modèle de consommation, dès maintenant pour les pays industrialisés mais aussi à relativement court-terme pour les pays émergents. L’horizon temporel fixé par la décision politique et le chemin pour y parvenir deviennent alors déterminants pour une transition énergétique acceptable économiquement et socialement. PROGRAMME
Avec, par ordre d’intervention :
Rendez-vous présidé par Guillaume DUVAL, rédacteur en chef d'Alternatives économiques, Centre d'Analyse |