La crise financière qui sévit dans les pays occidentaux a quelque chose d’insolite. Comment se fait-il que des difficultés de paiement dans un segment particulier du financement de l’immobilier aux États-Unis (subprime mortgage) ait pu dégénérer en crise générale du crédit qui aurait complètement paralysé le marché international de la liquidité bancaire sans l’intervention répétée et massive des banques centrales ? Pour le comprendre, il faut entrer dans les arcanes du modèle de financement dit de la titrisation des crédits, devenu prépondérant aux États-Unis à partir de 2001. Des études récentes montrent que ce modèle a entraîné une baisse de l’aversion au risque des prêteurs et une sous-évaluation du risque à l’origine des crédits. La dissémination du risque, qui est la raison d’être de la titrisation, s’est accompagnée d’une déperdition d’information sur le risque des crédits tout au long de la chaîne qui va de l’emprunteur initial aux acheteurs des tranches de crédit titrisé. Ce modèle de financement est devenu une machine à engendrer des pertes.
Mots-clés : Crise | Crise bancaire | Crise financière | Crédit
JEL : G
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