Faut-il s’inquiéter des pertes des banques centrales ?
Théodore Humann
Kris James Mitchener
Éric Monnet
Théodore Humann
Kris James Mitchener
Éric Monnet
Depuis 2021, la hausse des taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation se traduit par des pertes financières importantes pour les banques centrales des économies avancées, qui devraient encore s’accentuer en 2023 et 2024. Ces pertes ne sont pas dues à la baisse du prix des actifs détenus par les banques centrales et leur revente, mais à la différence entre le faible rendement des actifs, achetés lors des politiques d’assouplissement quantitatif, et l’augmentation du taux d’intérêt des dépôts des banques à la banque centrale. L’effet d’une hausse des taux sur les finances des banques centrales n’est pas mécanique comme l’illustre la précédente période de hausse rapide des taux d’intérêt dans les années 1980 : contrairement à aujourd’hui, les mesures de désinflation avaient alors augmenté les bénéfices des banques centrales. Les comparaisons historiques montrent également que lorsque des pertes surviennent, comme dans les années 1970 à cause des taux de change, elles ne nécessitent pas forcément un transfert financier du gouvernement et ne discréditent pas la politique monétaire.
Données source : let440.xlsx
Mots-clés : banques centrales | choc Volcker | politique monétaire | inflation
JEL : E52, E58
Abonnez vous au flux RSS de la Lettre du CEPII https://www.cepii.fr/CEPII/rss/RSSLettre.asp |
Retour