Taxer les activités financières. Cette proposition, si elle séduit une partie de l’opinion depuis longtemps, a aussi longtemps été considérée comme iconoclaste. Elle était rejetée par la plupart des experts qui estimaient qu’une telle initiative était impossible à mettre en oeuvre. Le serait-elle, ils craignaient qu’en augmentant les coûts de transaction, cette taxe ne réduise la liquidité et n’accentue la volatilité des marchés. La crise de 2007-2010 a résolument changé la donne. Les obstacles restent certes importants et les projets controversés, mais le débat est désormais clairement engagé. Dans cette Lettre nous examinons le bien-fondé d’une taxe sur les activités financières. Il ne s’agit ni de punir les banquiers, ni les marchés, ni même véritablement de réduire la volatilité du prix des actifs. Pour cela mieux vaut utiliser l’instrument réglementaire. L’objectif premier de la taxe doit être de lever des fonds. Pour certains, le produit de la taxe devrait servir à financer des activités jugées « socialement utiles ». Mais il est peu probable que cette solution soit retenue. Les taxes existantes sont pour la plupart destinées à nourrir des fonds de réserve dans lesquels puiser en cas de nouvelles crises, tandis que les projets les plus ambitieux prévoient d’alimenter le budget des Etats.
Mots-clés : Financial activities tax | Financial Regulation | Financial crisis
JEL : E44
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