Is Russia Sick with the Dutch Disease?
Victoria Dobrynskaya
Edouard Turkish
Points clés :
Victoria Dobrynskaya
Edouard Turkish
Résumé :
En dépit d’une croissance économique impressionnante entre 1999 et 2007, on peut craindre que l’économie russe ne souffre du syndrome hollandais qui prédit aux économies disposant de rentes liées aux ressources naturelles une désindustrialisation et une croissance de long terme plus faible que les économies sans ressources naturelles. Nous cherchons à identifier les symptômes d’un syndrome hollandais en Russie. A partir des bases de données de Rosstat et de la base CHELEM du CEPII, nous analysons l’évolution de la production, des salaires et de l’emploi dans les différents secteurs d’activité ainsi que l’évolution des exportations et importations de produits manufacturés. Nous trouvons que la Russie manifeste certains symptômes du syndrome hollandais : appréciation réelle du rouble, hausse des salaires réels, baisse de l’emploi dans le secteur manufacturier, développement accéléré des services. Cependant, la production manufacturière a également progressé, ce qui contredit la théorie du syndrome hollandais. Cette progression s’explique en particulier par les gains de productivité et le rattrapage après la désorganisation des années 1990, par des nouveaux débouchés pour les produits russes dans l’Union européenne et dans les autres pays de la CEI, par la hausse de la demande chinoise pour certains produits et par le très fort développement du marché intérieur. De plus, les investissements ont été largement encouragés dans l’industrie manufacturière.
Mots-clés : RUSSIE | SYNDROME HOLLANDAIS | COMPETITIVITE | POLITIQUE MONETAIRE
JEL : E23, E58, F43, P24
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