Coronavirus : un grain de sable dans l’économie mondiale
Le contexte
Ce choc intervient dans un contexte d’incertitudes concernant l’avenir de l’économie chinoise. Tout d’abord l’ouverture à l’international, mesurée par les parts de marché des exportations chinoises dans le monde, marque le pas depuis 2016 et le ratio des exportations sur le PIB baisse. Cependant ce ratio demeure à égalité avec celui de l’Inde, avec près de 20 %, et reste très au-dessus des 12 % américains ou des 15 % brésiliens ou argentins. Cette stabilisation est pour une part la conséquence de la hausse très rapide des coûts du travail (de 13 % par an depuis dix ans), le salaire minimum en Chine est deux fois supérieur à celui du Vietnam par exemple (369 et 180 dollars en 2019) et des mesures protectionnistes prises en 2018 par les États-Unis contre les exportations chinoises qui y enregistrent une baisse supérieure à 20 % en 2019.
Par ailleurs, au cours des dernières années, les importations ont baissé plus vite que les exportations[1], maintenant les excédents commerciaux à un niveau très élevé à la fois au niveau global et dans les échanges bilatéraux avec les États-Unis et l’Union européenne. Seul le raz de marée des touristes chinois (plus de 160 millions en 2019) à l’étranger a permis de réduire de moitié l’excédent de la balance courante, mais pas les déséquilibres sino-américains car les touristes chinois vont massivement en Asie. La guerre commerciale est pour le moment stabilisée après l’accord dit de phase un [2] obtenu début 2020. Mais on n’est pas revenu non plus à la situation d’avant et la guerre technologique se poursuit plus que jamais.
Par ailleurs, le gouvernement chinois a décidé de mettre la priorité sur la croissance de la demande intérieure, depuis le concept de la « croissance harmonieuse » formulée par Hu Jintao en 2004 pour rééquilibrer la croissance au profit des salariés qui n’avaient pas profité de la politique d’ouverture. Cela dit, en pratique, on constate au contraire une forte baisse de 2000 à 2010 de la part de la consommation des ménages dans le PIB de 46,7 % à 35,6 %, puis une remontée beaucoup plus limitée de 2010 à 2018, de 35,6 % à 39,4 %[3]. Un niveau encore exceptionnellement faible selon les standards internationaux, au profit d’un taux d’investissement aussi exceptionnellement élevé.
La tertiarisation rapide de l’économie (de 45 à 57 % du PIB) n’a pas eu d’effet négatif sur les gains de productivité qui se maintiennent en rythme annuel à un niveau élevé de 6 %, très au-dessus de la moyenne pour les économies développées qui est inférieure à 1 %. Au total la prévision moyenne des instituts économiques d’une croissance de 5,9 % pour 2020 paraissait raisonnable.
Le choc épidémiologique remet ces prévisions en question, mais l’incertitude est très grande quant à la gravité de cette épidémie[4] dont la morbidité est plus dangereuse que celle de la grippe (3 % au lieu de 0,8 %) et ce d’autant plus qu’il faudra au mieux une année pour développer un vaccin.
L’impact sur l’économie chinoise
Situé à l’épicentre de l’épidémie, Wuhan, la capitale de la province du Hubei (4 % du PIB de la Chine), est le carrefour ferroviaire le plus important de Chine. La suspension de l’activité de transit a un impact majeur sur toutes les provinces[5]. En 2003, le trafic ferroviaire quotidien atteignait 200 000 chinois à Canton qui était au centre de l’épidémie du SRAS, ils étaient 450 000 à Wuhan avant la crise [6].
Wuhan, la « Detroit chinoise », qui accueille entre autres Renault, PSA, Nissan, Smart, Valéo, produit autant d’automobiles que la France. Sur le court terme, l’impact de la crise sur ce secteur sera limité car les ventes d’automobiles en Chine diminuaient depuis plusieurs mois, ce qui laisse encore le temps d’écouler les stocks. Par contre, cela implique l’arrêt des sous-traitants, ce qui risque de désorganiser la filière dans le pays et au-delà. Pôle majeur de la construction automobile, Wuhan est aussi surnommée la « vallée de l’optique » » - un quart des fibres produites dans le monde y sont fabriquées. Enfin, c’est un pôle majeur de l’électronique mondiale, on y fabrique toutes sortes d’écrans et on y construit une fonderie de silicium appelé à jouer un rôle important dans le programme Made in China 2025.
Le marché de l’immobilier est à l’arrêt complet au premier trimestre 2020 qui, après quatre années de boom, marquait le pas depuis quelques mois[7], notamment à Wuhan où les prix étaient très élevés.
La crise ralentit ou empêche le retour des 280 millions de mingongs (travailleurs migrants) qui sont nombreux à résider au centre et à l'Ouest... Par ailleurs, la réouverture des usines dépend de l’accord des autorités qui se montrent très prudentes et freinent la reprise de la production industrielle après les vacances, en particulier les usines d’assemblage (cf infra) des provinces de l’Ouest. Quatorze provinces et villes, qui assuraient 78 % des exportations en décembre 2019, ont annoncé que la reprise de l’activité industrielle prévue en général pour le 3 février ne se ferait pas avant le 17 février dans les provinces les moins touchées, soit au minimum deux semaines de perdues[8].
Le recul de la demande intérieure chinoise a évidemment des effets majeurs sur certaines entreprises multinationales qui sont très fortement implantées en Chine. Selon les données du Bureau of Economic Analysis, le chiffre d’affaires des filiales américaines en Chine est près de deux fois le montant des exportations américaines vers la Chine. Ainsi, par exemple, General Motors vend deux fois plus de voitures en Chine qu’aux États-Unis. Le dynamisme du marché chinois avait d’ailleurs sauvé GM de la faillite au moment de la crise financière de 2008. De la même façon les entreprises allemandes vendent elles aussi plus de véhicules en Chine qu’en Europe. Il en va de même pour Toyota ou Nissan. On pourrait multiplier les exemples. Le secteur automobile mondial déjà confronté à un changement de modèle n’avait pas besoin de cela (les entreprises françaises peu présentes en Chine et en Asie seront épargnées.)
Les autres secteurs directement affectés par les mesures drastiques de confinement du gouvernement sont le transport (4 % du PIB), la restauration (fermeture des Macdo et KFC, de la moitié des 4 292 cafés Starbucks, etc.), les ventes des chaines de distribution (Uniqlo, Muji, tous les centres d’Ikéa) et le commerce de détail (7 %). Entre mars et mai 2003, la crise du SRAS avait provoqué la baisse de 50 % du taux de croissance des ventes de détail[9]. Toutefois, s’il n’y a pas de substitut au déplacement des personnes, l’e-commerce est une alternative à la fréquentation des échoppes ou des centres commerciaux. Son chiffre d’affaires représente 36 % du commerce de détail, un pourcentage bien plus élevé que dans de nombreux pays dont la France, où il se limite à 9 %. Toutefois, les produits achetés sur les sites subissent le contrecoup des mesures de confinement. Le recours au commerce en ligne réduira tout de même l’impact de l’épidémie sur les ventes.
Pour limiter l’impact de la crise sur les marchés, la People Bank of China a injecté 171 milliards de dollars de liquidités le 3 février – l’injection la plus massive depuis 2015 – et les autorités de régulation ont demandé aux banques de diminuer leurs taux ou de renouveler les prêts aux entreprises mises en difficulté[10].
Impact international
Le virus s’est, à ce jour, officiellement diffusé dans plus de 50 pays, c’est probablement une sous-estimation. Les observateurs s’inquiètent de sa propagation potentielle sur le continent africain[11]. Le nombre de cas enregistrés hors de Chine s’accroit désormais plus vite qu’en Chine.
À l’époque du SRAS, le PIB chinois représentait 4 % du PIB mondial en dollars et prix courants et était à la sixième place mondiale derrière la France, il pèse maintenant 16 %. De cinquième exportateur mondial, la Chine est devenue le premier et elle est également le premier importateur mondial et absorbe le quart des exportations mondiales.
La première voie de transmission de la crise à l’international est le tourisme ; les dépenses de plus de 150 millions de chinois qui, en 2018 visitèrent le monde dépassèrent les 277 milliards de dollars selon l’Organisation Mondiale du Tourisme[12]. Les mesures de confinement réduisent les échanges a très peu de chose ; les pays d’Asie sont les plus atteints. La Thaïlande qui a accueilli 10 millions de touristes chinois en 2019 est la plus touchée avec une chute de 58 % des entrées de touristes chinois à l’occasion de la nouvelle année. Le gouvernement thaïlandais n’interdit pas les entrées de touristes chinois, une position critiquée par la population. Selon le Ministère des Finances Thaï, la chute du tourisme chinois pourrait faire baisser la croissance de 3,3 à 2,8 % en 2020[13] malgré les mesures de relance prises par la Banque de Thaïlande qui a baissé ses taux de même que la Banque des Philippines.
Depuis le 30 janvier 2020, les deux tiers des vols internationaux depuis ou en direction de la Chine ont été supprimés[14]. Certaines grandes manifestations professionnelles ont été annulées notamment le Mobile World Congress qui devait se tenir à Barcelone fin février.
La seconde voie passe par la forte baisse de la demande chinoise de matières premières qui a des effets immédiats sur les marchés mondiaux. La demande chinoise de pétrole représentait 20 % en 2019 des importations mondiales, sa chute provoque en ce moment une baisse de 10 % environ du prix du pétrole. Le cours du cuivre lui a diminué de 10 % en janvier de même que celui du minerai de fer australien. La Chine absorbant 70 % des exportations de minerai de fer transporté par voie maritime, la crise a fait chuter de 90 % le coût du fret maritime entre septembre 2019 et janvier 2020[15].
Enfin l’usine du monde occupe une place centrale dans les chaines globales de valeur. L’impact se fait d’ores et déjà sentir sur les branches qui ont adopté le Just-in-Time (zéro stock). C’est le cas de la construction automobile où Hyundai et Toyota ont annoncé des arrêts de production en Corée, au Japon. Dans l’industrie électronique, la Chine occupe une position centrale pour l’assemblage – une activité dominée par les filiales du taiwanais Foxconn[16]. La multiplication des arrêts des chaines d’assemblage avait eu un impact considérable comme après la catastrophe de Fukushima au Japon, ou les inondations de Bangkok – qui avaient impacté 80 % de la fabrication de disque dur dans le monde. Quels sont les risques actuels ? Pour le mesurer on part d’une analyse fine des importations à partir d’une nomenclature en 1250 rubriques, puis on compte le nombre de postes pour lesquels la part de la Chine dépasse 50 % et 75 % de la production des dix plus grands producteurs mondiaux.
Part de la Chine | ||
Nombre de postes (sur un total de 1 250) |
Plus de 75 % | Plus de 50 % |
Japon | 102 | 340 |
Allemagne | 12 | 69 |
États Unis | 45 | 147 |
Corée | 122 | 323 |
France | 7 | 43 |
Inde | 101 | 269 |
Brésil | 112 | 248 |
Mexique | 46 | 140 |
Calculé à partir des données Intracen :
http://www.intracen.org/itc/market-info-tools/statistics-export-country-product/
Au Japon, la part des composants chinois dépasse 75 % dans une centaine de postes et 50 % dans 340 postes. Une enquête du club "Shanghai Japanese Commerce & Industry Club" a conclu que plus de la moitié des chaînes de production seront affectées, et qu’un quart des entreprises avait envisagé un plan B en cas de fermeture prolongée. Le Brésil de même que l’Inde est dans la même situation.
La situation est différente aux États-Unis, avec respectivement 45 et 147 postes. L’Allemagne est moins directement exposée avec 12 et 69 de même que la France.
D’une manière générale la récurrence de telles catastrophes amène à une réévaluation par les multinationales de la fragilité de leurs chaines de valeur, et justifient un recentrage de leurs activités industrielles vers des zones proches de leur lieu d’utilisation. Cette tendance s’ajouterait à la montée du protectionnisme et à la guerre commerciale et technologique que mènent les États-Unis.
Réactions de l’État
En dépit de l’ampleur et de la sévérité des mesures prises pour contenir la pandémie celle-ci révèle une réalité bien moins glorieuse : la Chine, est au 77e rang, proche de la Thaïlande pour le revenu par habitant en PPA, et au 61e rang en termes de santé de la population, par contre son système sanitaire se classe au 144e rang (derrière la Côte-d’Ivoire) selon l’Organisation Mondiale de la Santé : il est caractérisé par une très forte inégalité, entre les provinces et entre zones urbaines et zones rurales. Le manque de généralistes (5 % du total des médecins au lieu de 23 % en moyenne dans l’OCDE) a provoqué une affluence vers les hôpitaux au risque de propager l’épidémie. Depuis, les autorités recommandent aux personnes souffrantes de rester chez elles. De plus, seuls les hôpitaux dits de catégorie III sont bien équipés et disposent d’un personnel qualifié, ce n’est pas le cas des autres.
Par ailleurs, les centaines de millions de SMS diffusés à l’occasion de la mort du docteur Li Wenliang qui avait été parmi les premiers à repérer le virus et avait été accusé par la police de propager des rumeurs témoignent de la colère de la population contre le fonctionnement du système politique. L’absence de communication d’une crise apparue en décembre – un article du New England Journal of Medicine concluait à la transmission de personne à personne sur la base de 425 cas étudiés par des scientifiques chinois à Wuhan[17]. Enfin et peut être surtout, le délai de deux jours entre l’annonce de l’isolement de Wuhan et la mise en œuvre effective de cette demande, en faisant fuir près de 5 millions de personnes à la veille des vacances de Nouvel An, a contribué à la diffusion de l’épidémie aux provinces chinoises et au-delà. Le gouverneur de la province a publiquement dénoncé Pékin pour avoir tergiversé. Entre temps les lanceurs d’alerte avaient été punis. Enfin, les soupçons de dissimulation ont été renforcés par la correction apportée aux statistiques le 12 février. Aux facteurs de déstabilisation, on peut ajouter la révolte de la population de Hong Kong et les résultats des élections à Taiwan qui favorisent les partisans de l’autonomie de l’Île. Le Président Xi Jinping affronte la plus grave crise depuis son arrivée au pouvoir : ayant centralisé le pouvoir, il est le premier responsable.
Conclusions : les perspectives
Si l’on prend pour référence le cas de l’épidémie du SRAS de 2003, l’actuelle épidémie est déjà plus mortelle et ne parait pas devoir s’arrêter aussi rapidement. Selon des estimations de Bloomberg et Nomura[18], le SRAS avait provoqué une baisse de 2 points du PIB chinois au premier trimestre 2003, mais l’économie avait fortement rebondi à partir du second trimestre grâce notamment à un boom de 30 % des exportations, la croissance sur l’année entière avait été de 10 %. Le choc provoqué par la crise actuelle sera sans aucun doute très supérieur : en deux mois, le nombre de personnes infectées est plus de six fois celui du SRAS en 6 mois ; avec 2.808 décès décomptés au 27 février, le nombre de décès est déjà beaucoup plus élevé que celui qui avait été enregistré sur la totalité de l’épidémie du SRAS (780) et ce bilan va encore s’alourdir sur plusieurs semaines.
Ce chiffre reste faible si on le compare par exemple au nombre de décès annuel en Chine, proche de 10 millions. Mais selon la Banque Mondiale, 90 % des dommages créées par une épidémie proviennent des craintes qu’elle soulève[19]. L’impact psychologique sur la population et la nécessaire prudence des autorités indiquent que la reprise sera très modérée en Chine au second trimestre, tandis que la seconde partie de l’année pourrait permettre un rattrapage partiel. En outre, à l’époque du SRAS, la dynamique des exportations, progressant de 30 %, avait fortement contribué à la vive reprise de l’économie. Au contraire de 2003 on risque aujourd’hui d’assister à un fort recul des exportations dans les mois qui viennent après le soudain recul des importations qui devrait lui aussi se prolonger[20]. L’économie chinoise repose plus sur la consommation, qui ne devrait pas connaitre un rebond considérable. Au premier trimestre 2020, la croissance du PIB pourrait ralentir entre 2 %[21] et 5 % selon une estimation de l’Académie des Sciences économiques.
Alors que la progression de l’épidémie semble marquer une pause en Chine, il n’en va pas de même au niveau du monde où les foyers de contamination se multiplient : de la Corée du Sud à l’Iran en passant par l’Italie. Plus l’épidémie se répand plus on risque d’en perdre le contrôle. Pour Morgan Stanley, si le pic de l’épidémie n’est pas atteint avant la mi-avril, elle pourrait diminuer de 0,5 point la croissance mondiale au premier semestre 2020.
[1] Patrick Artus estime la perte de croissance induite par la baisse des importations chinoises à 0,2 point par an pour les États-Unis et à 0,4 point pour la zone Euro. "Europe, États-Unis : combien de croissance perdue à cause de la Chine ?" Flash économie, 13 février 2020.
[2] Sébastien Jean «Phase One Deal : une trêve qui crée plus de problèmes qu’elle n’en résout ». CEPII Policy Paper n°29 Janvier 2020
[3] Données de l’Asia Development Bank : https://kidb.adb.org/kidb/sdbsCountryView/countryViewResult?selectedCountryId=42.
[4] D’autant plus qu’une grande confusion règne sur la comptabilisation des personnes contaminées et sur la morbidité en Chine même. Ainsi, il y avait 44 700 cas recensés officiellement le 12 février 2020, une sous- estimation critiquée par les épidémiologistes, qui a amené les autorités à réévaluer le chiffre officiel de contamination à 65 000 cas le 13 février puis ramené à 60 000 le 14 en raison des doubles comptages. Cependant, malgré cette correction, certains analystes (voir https://www.worldometers.info/coronavirus/how-to-interpret-feb-12-case-surge/) pensent que si l’on corrige complétement les séries par rétropolation, la tendance vers la réduction de l’expansion de l’épidémie est plutôt confirmée à ce jour du 27 février.
[5] Financial Times, "Coronavirus Crisis Hits Global Businesses in China", 29 janvier 2020. https://www.ft.com/content/2933bac0-4268-11ea-a43a-c4b328d9061c.
[6] The Economist The Wuhan crisis, 25 janvier 2020
[7] Financial Times, China’s property market stalls amid coronavirus outbreak, 7 février 2020
[8] Bloomberg, "At Least Two-Thirds of China Economy to Stay Shut Next Week", 30 janvier 2020. https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-01-31/at-least-two-thirds-of-china-s-economy-to-stay-closed-next-week.
[9] Tomio Shida, "Commodity Prices Slammed by China Coronavirus Outbreak", Nikkei Asian Review, 28 janvier 2020. https://asia.nikkei.com/Spotlight/Coronavirus-outbreak/Commodity-prices-slammed-by-China-coronavirus-outbreak.
[10] Peng Qinqin and Tang Ziyi, "PBOC Cuts Reverse Repo Rates amid Coronavirus", Caixin, 3 février 2020. https://www.caixinglobal.com/2020-02-03/pboc-cuts-reverse-repo-rates-amid-coronavirus-101511173.html, Bloomberg, "China Promises Cash and Support to Calm Financial Markets", 2 février 2020. https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-02-01/pboc-vows-to-maintain-ample-liquidity-amid-coronavirus-outbreak.
[11] https://www.devex.com/news/opinion-africa-is-not-fully-ready-for-coronavirus-96524.
[12] https://www.unwto.org/fr/node/10067.
[13] Nikkei Asian Review, “Thailand keeps doors open to Chinese tourists”, 10 février 2020.
[14] Nikkei Asia Review, "Coronavirus slashes China international flight", 12 février 2020.
[15] Primrose Riordan and Neil Hume, "Coronavirus Outbreak Hits Mining Shares after Iron Ore Falls", Financial Times, 29 janvier 2020. https://www.ft.com/content/368c3ad2-4248-11ea-bdb5-169ba7be433d.
[16] De nombreuses analyses ont souligné le faible apport de valeur ajoutée par la Chine comme l’illustre l’exemple "emblématique" de l’assemblage d’IPhone.
[17] Nikkei Asian Review, Study suggesting earlier human transmission fuels public anger, 31 janvier 2020.
[18] Bloomberg Economics, "Coronavirus Is More Dangerous for the Global Economy than SARS", 31 janvier 2020. https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-01-31/the-coronavirus-is-more-dangerous-for-the-economy-than-sars; Economist.
[19] https://www.devex.com/news/opinion-africa-is-not-fully-ready-for-coronavirus-96524.
[20] Au total l’impact sur la balance chinoise pourrait être positif rendant encore plus difficile le rééquilibrage commercial avec les États-Unis. Du fait de la crise, la Chine pourrait être dans l’incapacité d’atteindre ses objectifs d’importations de produits américains.
[21] Zhang Ming, "We Should Objectively Assess the Current Pneumonia Outbreak’s Negative Effect on the Chinese Economy (????????????????????????)", Caixin, 29 janvier 2020, http://zhang-ming.blog.caixin.com/archives/220519. The Economist, "China’s Coronavirus Semi-Quarantine Will Hurt the Global Economy", 30 janvier 2019. Cité par US China Economic and Security commission, Economics and Trade bulletin, 6 février 2020.
Jean-Raphaël Chaponnière est chercheur associé à Asia Centre et à Asia21