Une reprise à plusieurs vitesses
Agnès Bénassy-Quéré
Agnès Chevallier
Aurélien Fortin
La crise financière a provoqué, en 2009, un fort repli de l’activité dans les pays développés, poussant les banques centrales et les gouvernements à coordonner leurs efforts pour limiter les effets de la récession. Celle-ci est désormais terminée mais l’activité ne redémarre que lentement, et au prix d’un très lourd endettement public. En Europe, la crise de la dette souveraine menace cette reprise fragile en accélérant le calendrier de l’ajustement budgétaire. Aux États-Unis, la demande intérieure peine à prendre le relais des dépenses publiques. Partout, la hausse du chômage et l’accès plus difficile au marché du crédit limitent les perspectives de croissance. A contrario, la crise n’a fait que ralentir l’activité des pays émergents : ces derniers ont déjà retrouvé des rythmes de croissance proches de ceux observés dans la première moitié des années 2000, et c’est au risque de surchauffe qu’ils font face aujourd’hui. La disparité des situations économiques complique la coordination des politiques. Les grands pays émergents participent depuis deux ans à la gouvernance mondiale à travers la création du G20. Mais leur place dans la gouvernance mondiale est-elle à la hauteur de celle qu’ils sont en train de prendre dans l’économie mondiale ? [...]
Agnès Bénassy-Quéré
Agnès Chevallier
Aurélien Fortin
Back