Comment financer la transition carbone? Le rôle du système financier
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Sans réductions significatives des émissions de gaz à effet de serre par tous les pays, la fenêtre d’opportunité pour rester en-dessous de 2 degrés de réchauffement climatique sera bientôt refermée à jamais. Les chefs d’État ont convenu à travers la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) d’œuvrer à plafonner les émissions avant 2020 et de les réduire fortement ensuite.
La transition énergétique suppose de modifier les pratiques de production et de consommation dans un très grand nombre de secteurs économiques afin de transformer les économies à grande échelle. Cette mutation suppose de mobiliser d’importants fonds publics et privés afin d’enclencher une croissance bas carbone et soutenable, compatible avec un sentier de développement sous les 2 degrés Celsius.
Les fonds publics sont indispensables pour soutenir une telle mutation économique mais ils ne seront pas suffisants. Il est nécessaire de mobiliser tous les instruments et les mécanismes économiques et financiers, qui peuvent utilement y contribuer. C’est notamment le cas du système financier, qui joue un rôle essentiel ne serait-ce que dans sa fonction de mobilisation de l’épargne pour financer l’investissement.
Depuis quelques mois, les échanges entre spécialistes sur ce sujet se sont multipliés. Les mérites des différents instruments financiers, publics et privés, sont discutés intensément afin d’identifier ceux qui sont les plus efficaces pour soutenir la transition énergétique. De nombreuses propositions d’innovation fleurissent dont les mérites peuvent être controversés. Tout autour de la planète, des initiatives concrètes sont mises en œuvre par les acteurs financiers (fonds privés d’investissement, acteurs de marché, autorités de régulation, banques centrales, banques publiques d’investissement, banques commerciales, gouvernements, entreprises et particuliers…).
L’objectif de cette rubrique animée conjointement par France Stratégie et le CEPII est de soutenir et de diffuser les échanges entre spécialistes et non-spécialistes sur les mérites et les limites des différentes propositions et initiatives dans le champ de la finance internationale. Elle doit devenir un lieu où le débat sur la contribution du système financier à la transition énergétique peut se développer et s’enrichir des contributions du plus grand nombre.
Les contributions sont retenues sur la base de leur apport au débat dans un esprit de neutralité et de diversité quant aux points de vue défendus. France Stratégie et le CEPII n’exercent qu’un contrôle éditorial minimal visant uniquement à vérifier que la contribution porte sur le sujet en question, qu’elle est construite et argumentée et qu’elle respecte les règles du débat ouvert et démocratique. Par conséquent, France Stratégie et le CEPII n’endossent ni ne défendent les points de vue exprimés dans ces contributions ou dans les commentaires, qui sont de la seule responsabilité de leurs auteurs.
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