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  N� 1994-02 Document de travail CEPII
Juin
Ind�pendance de la banque centrale et politique budg�taire
Agnès Bénassy-Quéré
Jean Pisani-Ferry
 
De nombreux pays ont récemment opté pour l'indépendance de leur banque centrale. Barro et Gordon (1983) ont mis en avant les avantages de cette indépendance du point de vue de la crédibilité de la politique anti-inflationniste. Néanmoins, l'indépendance de la banque centrale entraîne la perte d'un instrument de politique économique : spécialiser la banque centrale dans la lutte contre l'inflation et la rendre indépendante des autorités budgétaires, c'est accepter une affectation rigide des instruments aux objectifs et donner un poids prépondérant à l'objectif nominal même lorsque l'inflation est faible et l'économie en récession. A partir d'indicateurs quantifiés du degré d'indépendance de la banque centrale, plusieurs travaux ont montré que plus d'indépendance coïncide en général avec une inflation plus faible, sans effet discernable sur les variables réelles. Nous utilisons ces mêmes indicateurs pour étudier les conséquences de l'indépendance de la banque centrale sur la conduite de la politique budgétaire dans 20 pays de l'OCDE depuis 1978.
La discipline budgétaire peut être mesurée par le déficit budgétaire, la dette publique ou le déficit primaire rapportés au PIB. Cette dernière mesure est sans doute préférable dans la mesure où elle n'est pas affectée par le taux d'intérêt réel. Pour apprécier le degré d'activisme budgétaire des Etats, on peut examiner dans quelle mesure ceux-ci laissent jouer les stabilisateurs automatiques qui conduisent à un creusement du déficit en période de récession et à une amélioration en période d'expansion. Un examen plus exigeant repose sur les corrélations entre taux de croissance et soldes primaires corrigés des cycles conjoncturels (ces soldes sont fournis par l'OCDE). Ces corrélations sont en général négatives, ce qui montre que les autorités budgétaires ne laissent pas jouer pleinement les stabilisateurs automatiques, faisant ainsi preuve de peu d'activisme. Nous utilisons les mesures d'indépendance de la banque centrale fournies par Grilli, Masciandaro et Tabellini (1991) et Cukierman, Webb et Neyapti (1992). Ces mesures agrègent différents aspects de l'indépendance légale avec une pondération largement arbitraire. Ils ne contiennent aucune information sur l'indépendance informelle.
Les résultats mettent en évidence une relation ténue entre le statut de la banque centrale et la discipline budgétaire : les pays engagés, depuis 1978, dans des politiques budgétaires non soutenables n'ont pas, en général, de banque centrale indépendante, et les pays dont la banque centrale est fortement indépendante ont en général évité de tels dérapages ; néanmoins, certains pays (comme le Japon) dont la banque centrale est peu indépendante ont également évité les dérapages budgétaires. En revanche, il n'apparaît aucune relation entre le statut de la banque centrale et le degré d'activisme budgétaire. Ce résultat peut s'interpréter comme une absence de contrainte sur la politique budgétaire, ou comme la prise en charge partielle de la stabilisation conjoncturelle par la banque centrale même lorsque celle-ci est indépendante ; il peut aussi s'interpréter comme une absence d'obligation pour la politique budgétaire de prendre en charge le réglage conjoncturel lorsque la banque centrale vise la stabilité des prix. Ces résultats sont bien entendu fragiles. Ils confirment néanmoins que l'orientation moyenne de la politique budgétaire est davantage déterminée par la procédure budgétaire elle-même que par le statut de la banque centrale.
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