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  N� 1994-07 Document de travail CEPII
Juillet
La fonction de consommation sur longue p�riode en France
Pierre Villa  
La fonction de consommation a rarement été étudiée sur une longue période bien qu'elle soit l'emploi principal de la production. En général, on l'aborde sous l'angle de l'épargne : les auteurs se demandent si le manque d'épargne n'a pas entravé la croissance. C'est pourquoi une attention particulière est portée soit à l'épargne forcée due à l'inflation, ou à l'endettement consécutif à l'achat des logements, soit à l'épargne volontaire liée au développement des marchés financiers. Dans cet article, nous prenons le contre-pied de cette approche en étudiant directement la fonction de consommation. Déjà, lors de la publication de "Valeur et Capital", Hicks montrait que l'explication de la demande de consommation dépendait crucialement de la définition du revenu plutôt que des variables qui influencent la propension à consommer. Reprenant le fil de cette analyse, nous étudions dans cet article les facteurs explicatifs de la propension à consommer en fonction de la répartition du revenu, de l'inflation, du chômage, de la richesse et des formes de détention de cette dernière. L'analyse descriptive montre que la répartition des revenus et les fluctuations du niveau du revenu disponible global par rapport au PIB sont un des éléments explicatifs des fluctuations de la consommation. Par exemple, l'excès des revenus sur la PIB dans l'immédiat après première guerre mondiale, conséquence du déficit public et des revenus issus des réparations et indemnités de guerre, permet de rendre compte de l'excès de demande sur cette période. De même la baisse des prix dans les années 30 et la rigidité à la baisse des salaires jusqu'en 1935 expliquent l'augmentation de la part de la consommation dans la PIB par un effet de richesse (les liquidités détenues augmentent en termes réels) et de structure des revenus. A l'inverse, l'inflation de la période du Front Populaire suffit à rendre compte de la faible croissance de la consommation sur cette période.
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale l'évolution sur longue période est expliquée par la baisse de la part des revenus des ménages dans la PIB, alors même qu'on observe une salarisation croissante de l'économie. L'analyse économétrique montre que la propension moyenne à consommer le revenu quelle que soit sa définition est très stable et que ses fluctuations peuvent très bien être expliquées par les effets de richesse, l'épargne forcée associée à l'inflation et le chômage même si les deux derniers effets sont secondaires. En revanche, on ne peut mettre en évidence d'effet spécifique des achats de logement par rapport à l'effet de richesse global. Toutefois, il semble que le développement des marchés financiers a provoqué une hausse du taux d'épargne.
Les estimations économétriques sont effectuées selon plusieurs définitions du revenu : revenu au sens de la comptabilité nationale, revenu élargie prenant en compte l'inflation, revenu économique au sens de Hicks, revenu corrigé de l'épargne des entrepreneurs individuels.
Elles montrent que le comportement de consommation des agents est plus raffiné dans la période récente qu'au début du siècle, prenant mieux en compte les transferts dus à l'inflation et les effets de richesse ; toutefois cette conclusion est tributaire de la précision des données qui augmente au cours du temps. Enfin et surtout nous mettons en évidence dans les déterminants de la consommation, le rôle contracyclique de la distribution des revenus et à un degré moindre de leur répartition, le rôle de stabilisateur automatique de la richesse et le caractère procyclique mais secondaire de l'inflation et du chômage. Nous mettons aussi en évidence, mais avec une précision faible, le rôle positif du développement des marchés financiers sur l'épargne.
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