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  N� 1994-14 Document de travail CEPII
Décembre
Union mon�taire et convergence : qu'avons nous appris ?
Jean Pisany-Ferry  
Cet article examine ce que les dernières années nous ont appris quant à la convergence des économies européennes dans la perspective de l'union monétaire. Il s'appuie pour cela sur un bilan des recherches récentes et sur une analyse des événements économiques du dernier cycle.
La première partie porte sur les différentes définitions de la convergence et sur leur adéquation aux problèmes posés par l'UEM. Les critères de convergence fixés pour décider du passage à la monnaie unique mettent l'accent sur les performances nominales, alors que la théorie des zones monétaires optimales inviterait plutôt à retenir des critères réels. Ce choix, qui renvoie aux débats communautaires entre "économistes" et "monétaristes", s'explique par l'économie politique de la négociation. Il n'est cependant pas sans fondement économique. Le gradualisme monétaire peut se justifier par la nécessité d'adapter l'économie à la désinflation, de s'assurer de son caractère durable, et de vérifier sur un cycle qu'il y a bien homogénéité des préférences de politique économique parmi les pays candidats.
La seconde partie est consacrée à la question des asymétries. On sait qu'une union monétaire induit des coûts économiques d'autant plus élevés que les économies participantes présentent entre elles des asymétries de structure ou de comportement. Un ensemble de travaux récemment conduits sur les pays européens et les Etats américains a montré que le degré d'asymétrie entre les premiers était plutôt plus faible qu'entre les seconds -surtout entre les pays du "coeur" de la Communauté, mais que les mécanismes d'ajustement aux chocs n'étaient pas les mêmes : aux Etats-Unis, ils passent par la mobilité des facteurs et accessoirement par les stabilisateurs automatiques du budget fédéral ; en Europe, ils passent principalement par les prix relatifs.
Parallèlement, la récession a mis en lumière des asymétries entre Etats de la Communauté : ainsi les conséquences macro-économiques et distributives d'une variation du taux de marché monétaire semblent-elles différer sensiblement entre les pays qui, comme le Royaume-Uni, se caractérisent par une indexation rapide et générale des taux de crédit sur le taux du marché monétaire et ceux où, comme en Allemagne, cette indexation est lente et inégale. Enfin, les dévaluations de 1992-93 ont montré que dans un contexte de désinflation et d'excès d'offre, le taux de change nominal restait en mesure de modifier durablement le taux de change réel. En définitive, la convergence réelle demeure une question importante.
La troisième partie examine la validité de certains arguments au gré desquels la convergence pourrait être perverse : selon certains, l'intégration économique pourrait rendre l'union monétaire plus difficile (par ce qu'elle conduit à plus de spécialisation, et donc plus d'asymétries), tandis que la convergence nominale, au cours de la transition, pourrait handicaper la convergence réelle (parce qu'elle induit des différenciations sur les variables réelles). Les arguments reposent toutefois sur des raisonnements a priori plutôt que sur l'analyse des effets observables de la convergence. Ils ont surtout valeur de mise en garde contre l'idée, trop simple, d'un parallélisme naturel entre convergence nominale et réelle.
Au total, les travaux récents comme l'expérience de ces dernières années conduisent à affiner l'analyse des coûts et bénéfices d'une union monétaire : les avantages de la stabilité des changes qu'elle assure sont désormais bien visibles, après que la crise du SME a montré qu'une coopération entre banques centrales ne suffisait pas à elle seule à maintenir cette stabilité ; les coûts potentiels d'un régime de changes fixes en présence d'asymétries de structure ou de comportement sont également plus apparents. Des risques plus tangibles, des bénéfices plus visibles, bref un enjeu plus élevé : c'est ainsi qu'apparaît aujourd'hui l'union monétaire.
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