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  N� 1995-08 Document de travail CEPII
Novembre
L'importance des exclus de l'int�gration mon�taire en Europe
Philippe Martin  
Ce sont les coûts de l'inclusion d'un pays dans l'UEM qui ont servi à déterminer quels sont les pays qui devraient participer à l'UEM. Ainsi, le choix implicite de l'exclusion de l'Italie, a été fait selon la réflexion, essentiellement d'origine allemande, que l'Italie à l'intérieur impliquerait des coûts trop élevés du fait de la situation de sa dette publique. On a aussi semblé réfléchir comme si la formation d'une UEM partielle n'aurait pas d'impact sur la politique monétaire des pays exclus. Nous voulons dans ce papier renverser cette perspective et réfléchir aux implications de la création de l'UEM sur la politique monétaire des pays exclus et l'effet en retour que celle-ci aura sur les pays de l'UEM. Contrairement à l'analyse traditionnelle de la théorie des zones monétaires optimales, notre analyse porte sur les coûts associés non pas à l'inclusion mais à l'exclusion d'un pays d'une union monétaire. A cet égard, nous interprétons l'épisode récent des dépréciations compétitives de la Lire et de la Peseta comme un avant goût de ce qui attend les membres d'une UEM restreinte.
Dans un modèle à trois pays, nous montrons que la politique monétaire du pays exclu sera en effet plus expansionniste et plus contre-cyclique que celle des pays de l'UEM ce qui la rapproche d'une stratégie de dépréciation compétitive. Dans notre modèle de type Barro-Gordon, les autorités monétaires tentent d'augmenter la production nationale en diminuant le salaire réel au dessous des autres pays par une politique inflationniste ou de dépréciation "compétitive". En constituant une UEM restreinte excluant l'Italie, l'Allemagne et la France s'interdisent ce type de stratégie monétaire déstabilisante. Leur politique monétaire devient ainsi moins inflationniste et plus stable. L'Italie n'a pas les moyens de cette discipline et elle profite de la zone de faible inflation et de politique monétaire moins "active" : c'est le problème du free-rider. Ces mécanismes parfaitement anticipés par les marchés font que toute autre politique n'est pas crédible. De ce point de vue, il n'y a pas une grande différence d'interprétation à faire entre une dépréciation choisie comme stratégie monétaire délibérée ou imposée par les marchés.
Du fait de la politique monétaire italienne, les productions allemande et française deviennent plus instables. Le pays dont les chocs sont les plus symétriques à ceux du pays exclu sera le plus touché par cette exclusion voyant la variance de sa production augmenter d'avantage. Pour le cas de l'Italie exclue, c'est la France qui sera donc la plus touchée. L'exclusion de l'Italie va donc être non seulement à l'origine de conflits entre celle-ci et les pays de l'UEM mais aussi entre les pays de l'UEM puisque la réaction optimale sera différente pour ses différents membres.
Selon le traité de Maastricht, ce problème ne devrait être que temporaire puisque l'exclusion de l'Italie est elle même censée ne pas durer. Cependant, du fait de la constitution d'une UEM restreinte le différentiel de crédibilité, d'inflation et de taux d'intérêt va augmenter entre l'Italie et l'UEM. Or ceux-ci sont à l'origine et vont donc entretenir la volonté d'exclusion de ses partenaires. L'Italie peut donc se retrouver piégée dans un cercle vicieux qui lui rendrait difficile, voire impossible, et même peut-être pas souhaitable d'un point de vue économique, une entrée dans l'UEM différée dans le temps. Faire de la convergence nominale de l'Italie au niveau de ses partenaires européen, la condition de son entrée à l'UEM est donc dangereux risquant de transformer une exclusion temporaire en exclusion permanente.
Du fait de la création d'une UEM, un arrangement de type SME entre la Lire et la future devise européenne sera rendu moins crédible et donc plus difficile. En effet, pour les raisons citées ci-dessus, l'anticipation de dépréciation de la Lire vis a vis de la devise européenne sera plus importante que vis a vis des devises européennes actuelles.
Nous examinons ensuite les propositions de réaction aux politiques de dépréciation. Celle des tarifs contre les pays qui mèneraient de telles politiques mettrait en cause, à terme, le Marché Unique. Nous montrons que la proposition de diminuer les transferts dans le cadre des politiques régionales en fonction de la dépréciation de la devise ne sera efficace que si la "punition" est plus forte en temps de récession qu'en temps de boom, c'est-à-dire si les effets sur la politique monétaire ne sont pas parfaitement anticipés. Les propositions de réaction sont donc, selon leur nature, dangereuses pour le Marché Unique, inefficaces ou trop complexes.
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