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  N� 1997 - 09 Document de travail CEPII
Mai
Incertitude sur le choix du modèle de rationalité
Pierre Villa  
Que le monde r�el soit classique ou keyn�sien, il s'impose aux agents. Ceux-ci ne peuvent en macro-�conomie imposer durablement une doctrine qui ne soit pas conforme aux faits. Nous illustrons cette proposition r�aliste n�oplatonicienne dans trois exemples�: la politique �conomique de l'Etat contre son interpr�tation par les march�s financiers, la coordination des politiques �conomiques dans un monde � deux pays et la politique �conomique de l'Etat face � un secteur priv� repr�sent� par les consommateurs. Les concepts d'incertitude intrins�que et extrins�que ne sont pas op�ratoires pour l'analyse. Dans tous les cas, l'incertitude est "�objective�" et porte sur le mod�le de l'�conomie, et non pas sur les �tats de la nature, ni sur l'ensemble des strat�gies de l'autre joueur dont la fonction objectif est parfaitement connue du premier joueur. Il n'y a donc jamais de "�r�gression � l'infini�" portant sur les "�croyances � propos des croyances�".
La question qui se pose aux macro�conomistes est la suivante�: quel est dans cette situation le long terme�?
La suite du r�sum� vise � pr�ciser notre d�marche. L'incertitude sur le mod�le n'est pas �conom�trique, mais r�sulte d'un conflit de doctrine. Dans le premier exemple, politique �conomique contre march�s financiers, deux repr�sentations s'affrontent, symbolis�es par la fonction d'offre macro-�conomique. Pour les Keyn�siens, les anticipations sont adaptatives et tourn�es vers l'arri�re, pour les partisans de la Nouvelle �conomie classique, elles sont rationnelles et tourn�es vers l'avant. La r�alit� du monde est donn�e par le comportement des agents priv�s qui valident l'un ou l'autre mod�le. C'est ce que nous r�sumons en disant que le monde est keyn�sien ou classique. Il existe deux institutions macro-�conomiques (il y a no-bridge)�: l'Etat et les march�s financiers, caract�ris�s par deux fonctions objectif. L'Etat vise un certain niveau de production et d'inflation, les march�s financiers cherchent seulement � ne pas �tre tromp�s et visent donc � r�duire l'�cart entre les anticipations d'inflation et les r�alisations. Chaque agent conna�t parfaitement la fonction d'utilit� de l'autre. La discussion porte sur les croyances des institutions concernant la r�alit� du monde. L'�quilibre est celui d'un jeu non coop�ratif de Nash entre l'Etat et les march�s financiers, le comportement r�el du secteur priv� n'�tant pas une variable strat�gique, mais fournissant l'ancrage de la r�alit�. Une analyse taxinomique montre alors que la rationalit� des institutions, au sens o� elles ne font pas d'erreurs d'anticipations sur les prix et les quantit�s, ne peut conduire qu'� adopter un mod�le ad�quat � la r�alit� du secteur priv�. Dans un monde keyn�sien, des march�s classiques induisent l'Etat en erreur en lui faisant croire que la production ne peut �tre modifi�e, tandis qu'un Etat classique se trompe tout seul en croyant que la politique est inefficace. Dans un monde classique, un Etat keyn�sien se trompe sur les quantit�s en raison de son objectif de production et sur les prix en raison de sa repr�sentation erron�e des anticipations. Il induit les march�s en erreur. A l'inverse, un march� keyn�sien fait des erreurs d'anticipation de production, mais pas de prix, ce qui n'induit pas l'Etat en erreur. Dans un jeu r�p�t�, ces institutions ne peuvent donc imposer une vision du monde erron�e puisqu'elles font des erreurs d'anticipation.
Le deuxi�me exemple reprend cette configuration en �tudiant la coordination entre deux pays dont l'un croit que le monde est keyn�sien et a un objectif de production et de prix tandis que l'autre croit que le monde est classique et a pour objectif de r�duire la variance des prix. Suivant la r�alit� du monde, le pays qui se trompe fait des erreurs de pr�vision et n'est pas rationnel. Mais la difficult� est de d�finir une coordination entre les pays alors qu'ils n'ont pas la m�me repr�sentation du monde et que les gains de coordination doivent �tre d�finis par rapport � un vrai mod�le de l'�conomie. La coordination n'am�liore pas l'�quilibre lorsqu'elle est bas�e sur le fait qu'un quelconque des pays maintient sa repr�sentation du monde et qu'il consid�re que l'autre, qui a une repr�sentation diff�rente, se trompe. En effet, il ne s'agit que d'un �quilibre non coop�ratif avec conjecture sur le comportement de l'autre, qui reste inefficace. En outre, cette situation ne permet pas une coordination puisque les deux pays restent en conflit sur la nature du vrai mod�le. En revanche si, � l'observation des r�sultats, le pays qui se trompe accepte de modifier son mod�le, des gains sont possibles parce qu'il ne fait plus d'erreurs d'anticipation et parce que lors d'une coop�ration, il sera possible de mesurer les gains par rapport au vrai mod�le de l'�conomie.
Le troisi�me exemple �tudie la situation en �conomie ferm�e o� les agents priv�s ont un comportement ricardien ou keyn�sien par rapport � la politique budg�taire. Dans un monde keyn�sien, apr�s une relance budg�taire de l'Etat, des consommateurs ricardiens refusent de consommer car ils pensent que leur revenu n'a pas augment�. La production ne s'accro�t donc que du montant des d�penses publiques sans effet multiplicateur et l'�pargne priv�e augmente du m�me montant que le d�ficit budg�taire, mais elle n'est pas d�sir�e. Dans un monde classique, apr�s une relance budg�taire de l'Etat, des consommateurs keyn�siens sont oblig�s, contrairement � leurs anticipations, de r�duire leurs d�penses pour financer le d�ficit budg�taire qui est inefficace. Ainsi, les consommateurs ne peuvent durablement maintenir un comportement qui ne soit pas conforme � la r�alit� de l'�conomie.
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