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  N� 1998 - 05 Document de travail CEPII
Août
La régionalisation du commerce international: une évaluation par les intensités relatives bilatérales
Michael Freudenberg
Guillaume Gaulier
Deniz Ûnal-Kensenci
 
La plupart des pays du monde sont engag�s, ou projettent de le faire, dans des accords commerciaux r�gionaux. Cet engouement relance le d�bat parmi les �conomistes et les politiques quant au bien fond� de tels choix. La r�gionalisation des �changes internationaux ne se limite pourtant pas � des accords commerciaux. Il s’agit avant tout d’un ph�nom�ne structurel li� � un ensemble de facteurs de proximit� : la distance g�ographique, donc les co�ts de transports ; mais aussi les liens culturels, historiques et linguistiques ; la similarit� des syst�mes politiques, des niveaux de vie, ou encore, des politiques commerciales. Les accords d’int�gration r�gionaux qui r�ussissent, sont ceux qui viennent compl�ter une int�gration d�j� bien avanc�e gr�ce � cette proximit�, ils ne peuvent que rarement s’y substituer.
Le premier objectif de l’�tude est de mettre en �vidence les r�seaux r�gionaux du commerce international, en mesurant la " proximit� commerciale " entre les pays. Les coefficients d'intensit� relatives bilat�rales des �changes permettent une telle mesure. Ils comparent chaque flux bilat�ral observ� � un flux th�orique qui refl�te les capacit�s globales des partenaires � �changer. En comparant les flux bilat�raux observ�s aux flux th�oriques, les coefficients d'intensit� relative �liminent l'effet de taille, pour r�v�ler sp�cifiquement ce qui est du � la relation bilat�rale. Sur un �chantillon de 53� 53 pays pour la p�riode 1967-1994, les birapports d’intensit� relative confirment une forte logique de proximit� g�ographique dans l’orientation des flux bilat�raux : les �changes les plus intenses entre les pays concernent d’abord les partenaires g�ographiquement proches.
L’explication des intensit�s relatives bilat�rales par un mod�le �conom�trique est le deuxi�me objectif de l’�tude. Ici, une notion de distance multiple est mise en valeur par trois variables exog�nes : la distance g�ographique relative, l’�cart des structures de sp�cialisation et la distance �conomique (distance des niveaux de vie). Six variables indicatrices d’accords r�gionaux compl�tent l’�quation.
Un soin particulier a �t� port� � la bonne sp�cification du mod�le. En ce qui concerne les variables explicatives, on met en �vidence l’importance de l’usage d’une distance g�ographique relative plut�t qu’absolue. Un nouvel indicateur de distance (ou similarit�) des structures de sp�cialisation a �t� mis au point. Pour la distance �conomique, une sp�cification non-lin�aire permet de rendre compte d’un effet oppos� de cette distance selon l’ampleur des �carts. Enfin, les variables indicatrices d’accords ont une dimension temporelle explicite.
Pour la sp�cification de l’�quation, on montre la sensibilit� des r�sultats au choix de l’estimateur. Il s’av�re n�cessaire de mod�liser les particularit�s bilat�rales non mesurables (d’ordre historiques ou culturelles) ; ce que permettent les estimateurs de panel, en particulier celui � effets al�atoires.
La significativit� des trois variables de distance appara�t robuste ; elle n’est pas affect�e par le choix de la sp�cification. La distance g�ographique a un fort impact n�gatif. La variable mesurant les �carts de structure de sp�cialisation est �galement significative : plus les sp�cialisations des partenaires sont diff�rentes plus leurs �changes sont intenses. Les �carts de richesse, jusqu’� un certain seuil, ont un impact positif sur les intensit�s relatives pour deux pays tr�s diff�rents ; mais en de�a ce seuil, les �carts sont reli�s n�gativement aux intensit�s relatives. En revanche, l’impact des variables indicatrices d’accords r�gionaux change sensiblement selon l’estimateur utilis� : l’estimateur des moindres carr�s ordinaires conduit � un effet significatif n�gatif de l’Union europ�enne sur les �changes des pays membres, et � un impact positif pour l’ANSEA ; alors que les r�sultats sont oppos�s lorsqu’on introduit des effets sp�cifiques.
Le mod�le a �t� ensuite utilis� pour r�pondre au dernier objectif de l’�tude qui est l’analyse de la dynamique r�gionale : y a-t-il ou non un affaiblissement des liens r�gionaux au cours du temps ? Pour y r�pondre, les �volutions des intensit�s relatives observ�es ont �t� compar�es � celles pr�dites par le mod�le.
Les r�sultats montrent que le mod�le a une bonne capacit� � reproduire les �volutions observ�es d’intensit� relative. Mais les variations estim�es sont de moindre ampleur que les variations effectives. Deux zones se distinguent par la sym�trie de leurs r�sultats. Une intensification des liens r�gionaux, non expliqu�e par les variables de distance du mod�le, est constat�e en Europe : celle-ci provient vraisemblablement du processus institutionnel d’int�gration europ�enne. Alors qu’en Asie, on assiste � un ph�nom�ne inverse, avec une diminution notable des intensit�s relatives, allant au del� des pr�dictions du mod�le. Cependant, l’estimation d’un mod�le � correction d’erreur r�v�le une tendance � la r�sorption des �carts � l’�quilibre. En Asie-Oc�anie, en raison notamment d’une tr�s faible ouverture commerciale au d�but des ann�es 1970, les intensit�s relatives bilat�rales �taient extr�mement �lev�es. Depuis, leur diminution continue doit �tre interpr�t�e plut�t comme un retour aux niveaux d’�quilibre que comme un affaiblissement des liens r�gionaux.
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