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  N� 1998 - 11 Document de travail CEPII
Octobre
Le marché du travail britannique vu de France
Michel Fouquin
Sébastien Jean
Aude Sztulman
 
Ce document de travail propose une analyse quantitative d�taill�e sur longue p�riode du fonctionnement du march� du travail britannique, avec la France pour point de comparaison. Au-del� des probl�mes de mesure du taux de ch�mage, l'�tude des cr�ations nettes d'emplois montre que la performance du Royaume-Uni a �t� meilleure que celle de la France au cours des vingt derni�res ann�es. Le diff�rentiel de croissance par t�te observ� au cours de cette p�riode au profit du Royaume-Uni en constitue l'une des explications principales.
Une analyse d�taill�e de la ventilation sectorielle de l'emploi salari� dans les deux pays indique que le d�versement d'emplois depuis l'industrie vers les services a �t� un peu plus rapide au Royaume-Uni. Au sein des services, l'emploi salari� en France s'av�re relativement faible dans l'h�tellerie-restauration et dans le commerce de d�tail, mais aussi dans les services financiers. A l'inverse, la part dans l’emploi des secteurs de service public et de services aux personnes, pour l'essentiel non marchands, est plus importante et plus fortement croissante qu'au Royaume-Uni.
La nature des emplois britanniques pr�sente des �volutions significatives, mais leur ampleur doit �tre nuanc�e. Le travail ind�pendant a augment�, mais cela s'apparente d'abord � un mouvement de rattrapage vers la moyenne europ�enne. Le travail temporaire ne s'est que faiblement d�velopp�, surtout en comparaison de la France. Le travail � temps partiel est largement r�pandu, mais son rythme d'extension est comparable a celui de la France. Le Royaume-Uni se distingue toutefois par des disparit�s croissantes de temps de travail. Enfin, l'anciennet� moyenne des salari�s semble n'avoir que tr�s faiblement diminu�.
L’un des constats les plus alarmants � l’�gard de l’exp�rience britannique est l’aggravation des in�galit�s de salaires et de revenus. Son ampleur n'est comparable qu'avec celle observ�e aux Etats-Unis. Par ailleurs, les salaires r�els britanniques se sont accrus plus rapidement que ceux des travailleurs fran�ais. L'analyse d�taill�e des structures de co�t du travail montre que l'avantage de co�t salarial dont b�n�ficiait le Royaume-Uni s'est nettement r�duit entre 1978 et 1992. Le co�t relatif des travailleurs non manuels, par rapport aux manuels, est plus �lev� en France mais cette diff�rence s'att�nue au cours de la p�riode. Enfin, quelques secteurs � tr�s faible qualification (commerce de d�tail, habillement-cuir-chaussures, services aux personnes, h�tellerie-restauration) se distinguent par un co�t du travail manuel particuli�rement �lev� en France.
Au total, le fonctionnement du march� du travail britannique s'av�re largement paradoxal. Les r�formes radicales sont � l'origine d'une certaine capacit� d'adaptation, notamment en termes d'effectifs globaux et de salaires relatifs. Mais ce march� reste � maints �gards "rigide", avec une inflation salariale toujours vivace et peu sensible au niveau de ch�mage, une domination persistante des formes traditionnelles d'emploi et une mobilit� micro-�conomique des travailleurs somme toute relativement faible. Ces caract�ristiques r�sultent notamment de la nature duale du march� du travail britannique. La charge des ajustements p�se principalement sur une part r�duite de la population. Les rigidit�s persistantes sont en revanche la cons�quence de la p�rennit� d'un "cœur" du march� du travail, fonctionnant largement selon les r�gles pr�valant dans le syst�me pr�c�dent.
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